Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 204]

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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,

DES FERS ET DES ACIERS.

aussitôt ce robinet pour procéder ensuite au mesurage du volume gazeux avant et après absorption de l'acide carbonique par la potasse. W. Hempel recommande que le métal à analyser soit en fragments assez petits. Il estime que, pour l'acier et la fonte grise, les tournures ordinaires, obtenues au foret, conviennent. Pour la fonte blanche, les fragments doivent être pulvérisés, de telle sorte que les parcelles passent: à travers un tamis de 400 à 500 mailles par centimètre carré.

voie humide au moyen de l'acide chromique, et on dose, comme précédemment, l'acide carbonique retenu dans un tube à dissolution de potasse. Le dosage du graphite par ce moyen peut se faire en même temps que le dosage du soufre à l'aide de l'acide chlorhydrique. Quelques chimistes emploient comme dissolvant l'acide azotique à 1,20 de densité, dont on prend 15 centimètres cubes par gramme de métal soumis à l'essai. Le résidu insoluble est recueilli sur un filtre taré d'amiante calciné, puis lavé à l'eau bouillante, à la potasse chaude, une

GRAPHITE ET CARBONE GRAPHITIQUE.

On prend soit 2 grammes de fonte grise, soit 3 grammes de fonte truitée, soit 4 ou 5 et quelquefois jusqu'à 10 grammes de fonte blanche, d'acier ou de fer, en fragments assez petits, copeaux, limaille ou sable. On traite par un poids dix fois égal d'acide chlorhydrique, à 1,10 de densité, et on chauffe entre 60 et 80°, jusqu'à dissolution complète du métal ; le carbone amorphe est éliminé à l'état de carbure d'hydrogène avec les autres combinaisons hydrogénées; on maintient pendant une demi-heure à une température voisine de l'ébullition. Après addition d'eau

bouillante, le résidu insoluble, composé de graphite et de silice gélatineuse, est retenu sur un filtre d'amiante calciné, pesé à l'avance ; on achève le lavage à l'eau chlorhydrique bouillante, puis à l'eau pure, enfin trois ou quatre fois avec une solution de potasse chaude de densité 1,10, afin d'enlever toute la silice hydratée; on lave encore avec de l'eau chaude, puis successivement avec un peu d'alcool et avec un peu d'éther. On sèche à 120° environ et on pèse. Pour plus de sûreté, on brûle le graphite en chauffant au rouge très vif ,et on pèse de nouveau. Ou bien, après lavage, on brûle le graphite,. soit par voie Sèche dans un courant d'oxygène, soit par

seconde fois à l'eau bouillante, puis avec de l'acide

chlorhydrique dilué et finalement une dernière fois à l'eau chaude. Le carbone est ensuite transformé en acide carbonique par l'une des méthodes précédemment décrites. Ce dernier procédé d'isolement du graphite fournit,

d'une façon générale, des résultats moins élevés que ceux donnés par le premier ; il donne un résidu lourd, toujours nettement cristallisé et différant complètement du carbone amorphe léger, sans éclat, que fournit parfois l'attaque à l'aide de l'acide chlorhydrique. Ses résultats sont mieux d'accord avec ceux de l'essai par la méthode de Boussingault.

Nous avons déjà fait observer que la méthode au

bichlorure de mercure fournit une indication approchée

de la proportion de graphite. L'évaluation est un peu faible, en général, parce qu'un peu de graphite peut être brûlé, lorsque le résidu est porté au rouge sombre dans l'air. La différence est peut-être due plutôt au carbone graphitique qu'au graphite proprement dit. CARBONE COMBINÉ ET DISSOUS.

Lorsqu'on a déterminé, d'une part, le carbone total et, d'autre part, le carbone libre (graphite et carbone gra-