Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 61]

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NOTE SUR LES ANCIENNES INSTALLATIONS

équivalant au quart des eaux totales, à peu- près, provient des travaux de l'avancée sud et devait être élevée par les pompes de la descenderie, dont le fond est séparé

du gîte central par un filon mince de minerai dur dans lequel les anciens ne sont pas descendus très bas ; la seconde, qui donne un peu plus de la moitié du débit total, correspond au puits boisé des pompes jumelles et paraît provenir de travàux encore peu connus dans le mur du côté de l'est ; la troisième,. correspondant aux pompes du gouffre, atteint à peine le quart du débit total

et on a pu constater, pendant les travaux de reprise, que les eaux du puits central n'avaient aucune commu nication avec le Gouffre au-dessous du niveau 13 de la galerie Sainte-Barbe n° 2, qui a justement suivi cette source à ce niveau. ,En supposant que le. volume des eaux n'ait pas sensi-

D'ÉPUISEMENT DES MINES DE CHATEAUVERDUN. 117

rieures), les ouvriers étaient tous concentrés sur le même point, ce qui permettait d'utiliser toute leur force et rendait la surveillance plus facile. Il faut seulement remarquer que, ces pompes étant des aspirantes élévatoires, le sou-

lèvement de la tige motrice, contrairement à ce qui se passe dans les installations classiques de pompes étagées, nécessitait, en outre du travail utile de l'élévation de l'eau, l'élévation inutile et parasite du poids même de cette tige qui ne produisait aucun travail utile en redescendant. Il était donc nécessaire, pour récupérer ce travail perdu, d'installer en haut du puits, de l'autre côté du levier de manoeuvre auquel étaient attelés les hommes,

un contrepoids convenable pour équilibrer le poids des

tiges. Il y a peu de chances de trouver traces de cet

blement varié depuis la dernière période des travaux

attirail, les travaux étant complètement éboulés et inaccessibles au niveau de la galerie Goujeon. Le travail utile correspondant à l'élévation de 30 litres d'eau par minute à

jusqu'à l'époque actuelle, le travail utile nécessaire à l'élévation des eaux de la source du Gouffre, pour un débit de

35 mètres de hauteur plus 3 mètres pour la perte causée par les répétitions, est de 30 60 X 24 >.< 38 = 1.641.600 kilo-

15 litres par minute à 50 mètres de hauteur (en tenant

grammètres. Avec une installation aussi rudimentaire et

compte des Orn,30 à 011,40 de hauteur perdue à chacune des répétitions), était de 15 60>< 24 50 1.080.000 kilo:

les frottements que devait entraîner le guidage de la

grammètres par 24 heures. lin admettant un rendement de 50 p. 100 en eau montée, comme un manoeuvre peut, en agissant sur un levier dans les conditions indiquées, développer 162.000 kilogrammètres en 10 heures, il fallait quatorze manoeuvres pour faire ce travail. En fait, on ne pouvait mettre moins de deux manoeuvres à chaque pompe, en formant relai, et il en fallait vingt-deux pour cette partie de la mine. Un calcul semblable montre qu'il fallait douze manoeuvres pour les pompes de la descenderie du Sud. L'installation du puits central est différente et en un sens plus avantageuse, parce que les pompes étant mues par une seule et même tige (au moins les dix pompes infé-

tige, le rendement ne pouvait être supérieur à 40 p. 100, soit à développer un travail moteur de 4.104.000 kilogrammètres nécessitant l'emploi de 26 hommes en un ou plusieurs postes. Nous arrivons donc au chiffre total de 60 hommes qui devaient être nécessaires à la manoeuvre des pompes ; il faut ajouter à ce chiffre considérable les hommes employés au transport du minerai qui s'effec-

tuait à dos, en remontant, soit par la galerie Goujeon, bien basse et bien étroite pourtant, jusqu'aux environs de la forge neuve, soit jusqu'à l'entrée de la descenderie du Camp, à la cote + 62 mètres, la plus basse des anciennes entrées de mine connue dans la région. Il est probable que c'est cette exagération croissante de la main-d'oeuvre qui a causé l'abandon de la mine malgré 8,