Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 52]

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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.

Ils se sont bornés à des dégagements de bulles de gaz inflammable à travers l'eau couvrant le sol de la galerie,

sinage immédiat du terrain tertiaire, jusqu'à 1.200 mètres au nord du puits de la Nouvelle Mine. A partir du moment où la galerie a dépassé les quartz du mur de la colonne métallifère , aucun dégagement gazeux ne s'y est jamais manifesté, ni dans la voie principale ni dans les traverses poussées à l'est de celle-ci jusqu'au terrain tertiaire ; cependant ces traverses ont donné lieu à des irruptions d'eau et de sables argileux assez intenses pour obliger à barrer la galerie. Un des arguments, qui auraient pu autrefois faire admettre une corrélation entre le drainage du terrain tertiaire par les travaux de mine et les dégagements de gaz inflammable, était la concentration de ces dégagements dans la région nord des travaux, où le terrain tertiaire présente son maximum de puissance et où affluent

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comme lors du traçage de tous les niveaux à partir du 20C De même que pour les niveaux précédents, les dégage-. ments gazeux se sont montrés en corrélation intime avec la présence de la colonne quartzeuse du mur qui, à cette profondeur, dépasse notablement le puits de la République vers le sud. Parmi Discussion des observations faites à Pontpéan. les nombreuses manifestations de gaz combustibles énu-

mérées ci-dessus, les trois premières peuvent, à la rigueur, être attribuées à la décomposition des boisages mais toutes les autres émanent incontestablement remplissage du filon et spécialement de la puissant . veine quartzeuse si développée au mur de la glaise bleu( Elles accompagnent les eaux qui sortent de ce rempli sage ; on peut seulement se demander si elles prennent lei origine dans le remplissage quartzeux lui-même ou s

ne faut pas en chercher la source initiale dans les ni, tières organiques contenues dans le bassin tertiaire au toit ; dans ce cas, le filon métallifère jouerait simpl, ment le rôle de zone perméable facilitant le drainage ce bassin. La deuxième théorie concorderait avec quelques-urs des faits indiqués ci-dessus; elle est, au contraire, désaccord avec un certain nombre d'autres des plus importants. Les explorations faites dans le terrain tertiaire n'y ont fait découvrir d'autres débris organiques que des veinules insignifiantes de lignite au contact immédiat de la faille;

elles n'ont d'ailleurs donné lieu à aucun dégagement d'hydrocarbures gazeux ou liquides.

Il en a été de même au cours de la grande recherche exécutée au 200 niveau dans les schistes du mur, au vc,i-

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principalement les eaux qu'il fournit. Cet argument a perdu aujourd'hui beaucoup de sa valeur, car les manifestations gazeuses se sont déplacées progressivement vers le sud,

à mesure que les travaux s'approfondissaient ; elles ont nettement suivi l'allure générale de la colonne métallifère située -au mur de la glaise bleue et des quartz qui en forment un élément important. Un autre fait intéressant est la corrélation qui paraît exister entre les dégagements hydrocarbures et la salure des eaux qui sortent en même temps du remplissage du ilion. Les eaux extraites de la mine de Pontpéan con-

tiennent une proportion relativement élevée de sels divers, surtout de chlorures alcalins, comme le montre l'analyse ci-dessous, faite par le bureau d'essai de l'École supérieure des Mines, en août 1883 Par litre.

Silice

Bicarbonate de chaux de protoxyde de fer A reporter

0,0220 0,0648 0,0031 0,0899