Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 50]

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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.

nécessaires. L'un d'eux, ayant besoin d'une pelle, eut l'idée d'aller voir s'il n'en trouverait pas une dans la taille située immédiatement au nord de la traverse

ments aboutissant au filon. Les dégagements gazeux cessèrent pendant quelque temps dans la galerie latérale pour reparaître au nord du puits du Chapelet (points- H H H de

(point E de la

la fig. 1), c'est-à-dire lorsque la galerie arriva à la hauteur des quartz massifs de la colonne du nord ; nous avons

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fig.

1). A peine eut-il pénétré dans

cette taille qu'il se produisit une explosion violente ; il fut brûlé assez fortement à la figure, au cou et aux mains. Le gaz s'était évidemment accumulé dans la partie supérieure de la taille par suite de l'arrêt d'aérage dû à l'inondation. Le 4 juin de la même année, il se produisit une nouvelle explosion dans la même taille, dont l'avancement était alors à une trentaine de mètres au nord de la traverse du puits. Cette fois ce fut à la suite du tirage d'un coup de mine que l'accident se produisît. En revenant à leur chantier après le tirage, les ouvriers Gérard et Gendrot remarquèrent que les flammes de leurs lampes s'allongeaient. Pour améliorer l'aérage, ils démolirent un petit plancher qu'ils avaient établi en travers de la taille et se retirèrent pour ne revenir qu'une demi-heure plus tard. Malgré les précautions qu'ils avaient prises, ils provoquèrent une explosion qui les brûla tous les deux, l'un

légèrement, l'autre d'une manière assez grave. L'accident semble dû à un dégagement brusque de gaz qui se serait effectué par des fissures ouvertes à la suite de l'explosion du coup de mine. - Vers la même époque (1876 et 1877), les dégagements. gazeux se manifestaient activement au sol de la galerie latérale du 27° niveau, bien que cette galerie eût

été tracée dans les schistes archéens à une certaine distance du mur du filon ; ils eurent une assez grande importance au voisinage du puits des Députés (points GGG de la fig. 1) jusqu'à une distance de 130 mètres environ au sud de ce puits. Au nord, le gaz inflammable ne se montra guère dans la galerie latérale, mais il se manifesta en abondance lors du percement des coupe-

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pu les observer, en 1884, entre le puits Saint-Joseph et le puits de la Nouvelle Mine. Le gaz cessa de se montrer lorsque le niveau eut dépassé la colonne métallifère dans la direction du nord. Le traçage du 32' niveau ne s'effectua pas dans les mêmes conditions que celui des niveaux supérieurs. Le siège principal d'extraction et d'épuisement ayant été installé en 1881 au puits de la République, c'était de ce puits que devaient partir désormais tous les traçages. La galerie principale du 32° niveau fut exempte de gaz pendant assez longtemps, parce que la veine quartzeuse du

mur n'existe pas à cette profondeur près du puits de la République ;

mais le gaz reparut dès que les travaux

se retrouvèrent en contact avec cette veine. En '1890, à une date que nous n'avons pu connaître exactement, un ouvrier fut légèrement brûlé dans la 4° cheminée du 32°

nord, à une vingtaine de mètres au-dessus du niveau (point J de la fig. 1). Cette cheminée se trouve à une cinquantaine de mètres au sud du puits des Députés. Un accident analogue se produisit vers la même époque au nord du 14' coupement du 32' nord, c'est-à-dire

un peu au sud du puits Saint-Joseph; l'ouvrier Frogerais fut légèrement brûlé en cette circonstance. Dans toute la région, jusque vers le puits de la Nouvelle Mine (points K K de la fig. 1), le dégagement de gaz fut très actif en 1890, lors du traçage de la galerie au filon, comme nous avons pu le constater personnelle-. ment. Vers cette époque, M. Louis Garnier, sous-directeur des travaux, put capter Sur le sol de la galerie, vers le 17° coupement, c'est-à-dire à 30 mètres environ au