Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 17]

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SUR DES DÉGAGEMEMTS DE GAZ INFLAMMABLES.

NOTES SUR DES FLAMBÉES DE GAZ.

Depuis l'accident, celle-ci a obligé les ouvriers àse servir des lampes de sûreté qu'elle leur a procurées. Le Comité d'arrondissement (*) a été d'avis que la

NOTES

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formation de gaz inflammable dans d'anciens travaux peut s'expliquer par la décomposition des bois abandonnés dans un milieu humide où de l'air emprisonné, à la suite de l'obturation du puits, se trouve de plus en plus comprimé par le tassement des terres plastiques et prend conséquemment une température croissante. Ces conditions, favorisant la fermentation du bois, expliqueraient la formation du gaz des marais. Le 27 mars 1891 une exploitation de terre plastique située à Wierde a été également le théâtre d'une,inflammation de gaz. En ouvrier, qui pénétrait avec une lampe à feu nu dans une galerie renfermant un mélange détonant, a été grièvement brûlé ; cette voie avait été abandonnée au voisinage d'anciens travaux.

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SUR DES FLAMBÉES DE GAZ SURVENUES

DANS DES QUARTIERS DE MINES NON GRISOUTEUX

I.

NOTE SUR UNE FLAMBÉE DE GAZ SURVENUE LE 4 FÉVIER 1858 AU PUITS PEYBOTTE (CONCESSION DE CARMAUX).

Par M. LÉON, Ingénieur des mines.

Le puits Peyrotte, dont l'origine remonte à 1804, était parvenu, en 1809, à la profondeur de 133 mètres sans avoir atteint les couches exploitées au Ravin n° 1. Placé en effet à 250 mètres environ au sud-sud-est de ce dernier puits, il en est séparé par une faille qui a abaissé au sud tout le faisceau houiller de près de 120 mètres. Le puits avait néanmoins recoupé deux veines de charbon supérieures aux veines habituellement exploitées à Carmaux

et notamment à 102 mètres de profondeur -une veine double, à l'amont - pendage de laquelle on avait fait quelques travaux de reconnaissance. On abandonna le tout en 1809 et le puits ne tarda pas à se noyer jusqu'au niveau de la rivière voisine du Cérou, c'est-à-dire jusqu'à 16 mètres environ de son orifice. (*) Le Comité d'arrondissement se compose de tous les ingénieurs de l'arrondissement appelés à délibérer, sous la présidence de l'ingénieur en chef, sur tous les accidents survenus dans l'arrondissement.

'Vers là fin de 18571a Direction se décida à reprendre les travaux du puits Peyrotte. Le dénoyage effectué jusqu'à la cote 128 (voir le plan ci-contre), le maître mineur Collin