Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 312]

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616 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'EVAUX.

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'EVAUX. 617

mains, présente une application un peu différente des

2 bassins circulaires dans le jardin rectangulaires dans le grand établissement . 2 devant le grand établissement .2 devant le petit établissement. 1 Total

CAPACITÉ

SUI1FACE

ni. cubes

111. carrés

354 180 208 98

351

790

696

88

104 80

Ces bassins peuvent s'alimenter Par l'écoulement naturel de la source et alimenter de même les baignoires

et piscines; mais il fallait élever l'eau des douches à l'aide de pompes à bras dans des réservoirs placés à la

mêmes principes.

Quand, de la ville d'Évaux, on descend aux sources par un chemin qui suit, le long du thalweg d'un ravin, une ancienne route romaine, on aperçoit à ses pieds une sorte de fosse carrée d'une cinquantaine de mètres de côté, fermée au fond, presque dans toute sa largeur, par l'établissement thermal et, sur les deux côtés, par des parois entaillées verticalement dans le gneiss (Pl. XXII, fig. 2). Sur le quatrième côté, celui où l'on arrive, cette fosse est également limitée par un mur de soutènement

partie supérieure du grand établissement. Dans ces conditions, la quantité d'eau refroidie dispo-

avec une rampe d'accès pour la route disposée sur le côté. Au milieu de cette fosse, dont le sol est encore recouvert, sur une grande partie de sa surface, par un revête-

nible était insuffisante aux époques d'affluence; c'est pourquoi, en 1865, on construisit, sous la direction de M. de Gouvenain, ingénieur en chef des mines, sur une terrasse assez élevée, quatre bassins réfrigérants de 250 mètres carrés de superficie et 1 mètre de profon-

ment de béton qui a constitué la partie essentielle du captage romain, on aperçoit, de divers côtés, en désordre, une série de piscines, bassins réfrigérants et quelques tuyaux de fonte ou cheminées en maçonnerie (*), servant à élever, pour le service des douches, l'eau de

deur, au voisinage desquels on plaça une machine à va-

certaines sources. Ces sources, qui représentent évidemment la dispersion superficielle d'une venue unique. sont extrêmement nombreuses ; on a pu, avec un peu de bonne

peur destinée à élever l'eau de la source qui, une fois refroidie, redescend aux bains et aux douches. Pour terminer ce qui est relatif à Néris , nous nous contenterons de remarquer qu'il serait extrêmement simple, si on le désirait, sans que la source perdit presque rien de sa température et de sa minéralisation, comme l'ont montré nombre d'expériences faites en ,

Suisse, d'en amener une partie, par des conduites, à Mont-

luçon qui est une ville importante où ces eaux, pendant l'hiver et la morte- saison , trouveraient peut -être un emploi fructueux.

2° Évaux. - Le captage des sources d'Évaux qui, ainsi que celui de Néris, remonte entièrement aux Ro

volonté, en distinguer 28, dont 9 seulement ont été étudiées, en 1844, par M. Ossian Henry. En voici l'énumération (**) Source de César. Analyse Ossian, Henry et Legrip, et École des mines. Source de l'Escalier. Analyse d'Ossian Henry. On n'en connaît pas l'origine; nouvellement captée et Source du Rocher.

semble sortir du rocher. Analysée par l'École des mines en 1877.

(') Jusqu'en 1893, ces cheminées de maçonnerie donnaient un aspect très spécial aux sources d'Évaux. Quelques-unes ayant crevé sous la pression de l'eau en 1893, on les a remplacées par des tuyaux en fonte démontables (**) Sur. ces 28 sources, seules les sources là 12 étaient connues lors du voyage d'Ossian Henry ; les autres ont été découvertes en 1847. (Voir un mémoire de Coudert-Lavillatte).