Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 156]

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304 NOTE SUR LA RÉPARATION D'UN ÉBOULEMENT

SURVENU DANS LE PUITS N° 3 DES MINES DE LIÉVIN. 305

La partie de puits éboulée avait une longueur de 11 mètres environ.

NOTE SUR LA RÉPARATION D'UN ÉBOULEMENT SURVENU

DANS LE PUITS No 3 DES MINES DE LIÉVIN Par M. DESAILLY, Ingénieur principal aux mines de Liévin.

Pour éviter tout accident, il fallait faire la réparation en descendant ; on s'y prit de la façon suivante Un sommier solide E, convenablement entaillé, fut fixé

sur les traverses de guidage t1 et t' dans la région du puits solide immédiatement supérieure à l'éboulement on descendit ensuite six bois de la plus grande longueur possible (8 mètres) que l'on suspendit, par des boulons, à ce sommier E. Ces bois étaient espacés d'environ O'n,50 d'axe en axe.

Convenablement garnis de planches, ces bois, ainsi suspendus, permirent de placer successivement des sommiers F, G, H, I, etc., jusqu'à la base de l'éboulement, en ayant soin de les boulonner avec les bois verticaux YU. 1° Re'paration rapide (voir fig. 1 à 3, Pl. VI). -Le puits no 3, approfondi en 1891-92, a traversé, vers la profon-

deur de 480 mètres, une faille formant rejet au sud de 120 mètres environ. Cette faille, qui porte, dans les concessions de Lens et de Liévin, le nom de faille Saint-Amé, se présente sous

A mesure qu'on posait les sommiers F, G, H, I, etc., on piquait horizontalement, dans la faille, une série de bois horizontaux if, gg, hh, etc., taillés en pointe, qu'on recouvrait de fagots solidement serrés au terrain. On partageait ainsi la chambre d'éboulement en une série de compartiments distincts qui rendraient beaucoup plus

forme d'une cassure, inclinée d'environ 50°, entre les deux lèvres de laquelle se trouve une épaisseur de plusieurs mètres de terrains broyés excessivement friables. L'exploitation commencée à l'étage de 526 mètres, a eu pour effet de briser la maçonnerie faite dans le puits au niveau de cette faille, et, malgré les travaux de con-

facile la réparation définitive. Cette réparation provisoire fut exécutée en deux jours. Le puits fut remis en extraction le 24 et il put attendre,

solidation exécutés à ce point, le 21 août 1894, il se produisit un mouvement de terrains qui provoqua la chute

d'une partie abcd de la maçonnerie du puits. Les terres, formant remplissage des deux lèvres de la faille, se mirent à couler et il fut impossible de circuler

20 Réparation définitive (Pl. VI, fig. 4 à 7 et Pl. VII). On savait, par expérience, qu'une maçonnerie était insuffisante pour maintenir les terrains éboulés et on eut recours à une espèce de cuvelage placé à l'intérieur de la maçonnerie existante, avec remplissage de béton ou de ciment.

dans le puits. Les traverses supportant le guidage furent descellées par la chute de la maçonnerie.

pièces formés de fer à U assemblés par éclisses et broches.

pendant plusieurs mois, la réparation définitive, qui fut faite de la façon suivante

Ce cuvelage, déjà employé dans un autre puits de la compagnie, se compose d'une série d'anneaux en quatre