Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 86]

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES

ET SUPERPHOSPHATES.

vue auparavant, de l'emploi direct et de l'assimilation directe aussi par les plantes de l'acide phosphorique non soluble dans le citrate d'ammoniaque, réactif conventionnel considéré jusqu'à présent comme fixant la cote

le département de la Meuse, empiète à l'est sur l'AlsaceLorraine et se prolonge au nord dans le grand - duché de Luxembourg. Le minerai se trouve dans la partie supérieure du lias, à la base de l'oolithe inférieure. La gangue,

commerciale d'un phosphate déterminé. Nous verrons, d'autre part, que le bénéfice provenant pour les aciéries, de la vente de ce sous-produit, est très important, même aux prix actuels des phosphates, cours qui sont pourtant considérés comme représentant l'extrême limite de baisse de prix.

toujours ferrugineuse, est un mélange en proportions variables de sable, d'argile et de calcaire, ce qui permet de combiner les lits de fusion. Les minerais siliceux, plus friables, sont aussi plus riches en fer ; leur teneur

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Il résulte 'de cet ensemble de faits qu'un nouveau classement des grands centres de production du fer et de l'acier doux va se produire. En même temps, des gisements de minerai de fer laissés de côté jusqu'à présent vont entrer en ligne de compte : enfin certains pays se trouveront plus spécialement favorisés par cette réunion de circonstances nouvelles.

Examinons rapidement ces nouvelles conditions de l'industrie du fer et de l'acier Production des fontes phosphoreuses.

Minerais.

j° En France. - D'une façon générale, on peut dire que la France jouit d'une position exceptionnellement favorable au point de vue de la fabrication des fontes phosphoreuses. Nous possédons, en effet, en Meurthe-etMoselle des gisements pratiquement inépuisables, à proximité des charbonnages belges et allemands.

Gisements dé Meurthe -et-Moselle. Les minerais oolithiques qui constituent le plus beau gisement métallifère que possède la France, s'étend de Nancy à Longwy sur une longueur de plus'de 100 kilomètres, formant une bande souterraine d'une largeur moyenne d'une vingtaine de .kilomètres, qui se termine en biseau à l'ouest, dans

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s'élève à 32 ou 33 p. 100 en moyenne. Les minerais calcaires ne dépassent guère 30 P. 100 : on les emploie comme fondants, même au-dessous de cette limite ; ils

servent alors à introduire du phosphore dans le lit de fusion. La teneur en phosphore de ces minerais varie entre 0,20 et 1 p. 100, dont la presque totalité passe dans la fonte. On divise la formation du minerai oolithique de Meurthe-

et-Moselle en deux parties : inférieure et supérieure. Le minerai inférieur est considéré comme appartenant encore au lias. Il est formé par de petites oolithes noyées dans une gangue ocreuse. Il forme de un à quatre bancs de 2 à 3 mètres d'épaisseur et séparés les uns des autres par des marnes. Aux environs de Longwy, il constitue un plateau et peut s'exploiter à ciel ouvert, tandis que dans les environs de Nancy, les affleurements de minerai sont recouverts par les éboulis de l'étage supérieur appartenant à l'oolithe inférieure, qui forment un plateau caillouteux, souvent boisé, au-dessous duquel s'enfoncent les couches de minerai.

Le minerai, fortement oolithique, qui se trouve audessus de ces premières couches appartient déjà à l'oolithe supérieure ; il existe surtout dans l'arrondissement de Briey, à Marbache, à Champigneulles, aux minières abandonnées de Malzéville et de Lay-Saint-Christophe (*). V) Les grandes industries minérales en Lorraine, par Ch. Durand, p. 17. Nancy, 1893.