Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 71]

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134 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUIL LA. VAPORISATIONI

cette conduite était assez grande pour que la vitesse de la vapeur n'y fût pas trop forte; en aval de cette petite vanne D et dans le condenseur, la vapeur était à la pression atmosphérique. Dans les tubes de ce condenseur passait la vapeur à essayer, tandis que l'eau réfrigérante circulait autour des tubes. Cette eau provenait d'un petit réservoir de 150 litres E placé à 6 mètres au-dessus du condenseur, et dans lequel le niveau se maintenait automatiquement constant au moyen d'un robinet à flotteur et d'un déversoir; la quantité d'eau circulant par seconde était donc constante ; il en était de même de la quantité de vapeur circulant dans l'appareil, puisque nous avons vu que la pression de la chaudière était maintenue constante. Le calorimètre était assez grand pour que la vapeur qui y entrait s'y condensât complètement. On notait tous les quarts d'heure La température de la vapeur sous pression avant son entrée clans le condenseur La température de l'eau de circulation à l'entrée du condenseur La température de l'eau de circulation à la sortie du condenseur La température de l'eau de condensation de la vapeur

DANS LES CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.

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le volume, en litres, de l'eau de condensation pendant la même durée, ou poids de vapeur soumise à l'essai, y compris l'eau entraînée; x p. 100 la proportion d'eau entraînée cherchée; X la chaleur totale de vaporisation depuis la température zéro jusqu'à la température O (d'après Regnault).

Il est évident que la quantité de chaleur qui entre dans le calorimètre est égale à la quantité de chaleur qui en sort, puisqu'il s'agit d'un régime permanent avec températures constantes. En écrivant dans une équation que

la quantité de chaleur qui entre est égale à la quantité de chaleur qui sort, nous aurons le moyen de déterminer l'inconnue x.

Évaluons maintenant les entrées et les sorties de chaleur d'après les données ci-dessus (les quantités de chu leur sont toutes évaluées au-dessus de zéro). Entrées. - La chaleur apportée par la vapeur avant son entrée dans le calorimètre est égale à Chaleur totale de la vapeur sèche X (y z il Chaleur de l'eau entraînée

.

.

. ex

essayée.

Pour jauger l'eau de circulation, on la recueillait alternativement dans deux caisses à eau F et G de 2.000 litres chacune, munies de tubes de niveau et dont l'usage était

analogue aux caisses d'alimentation; quant à l'eau de condensation, elle était recueillie alternativement dans deux caisses, l'une de 500 litres, l'autre de 60 litres où on la mesurait par une pesée. Voici maintenant comment on calculait la proportion d'eau entraînée au moyen des données ci-dessus. Appelons Q le volume, en litres, de l'eau de circulation pendant la durée d'une opération;

(On suppose ici implicitement que la capacité calorifique

de l'eau est constante et égale à 1; la légère erreur commise en opérant ainsi est absolument négligeable .) La quantité de chaleur apportée par l'eau de circulation est égale à Qt. Sorties. - La chaleur emportée par l'eau de condensation est égale à q0 ; la chaleur emportée par l'eau de circulation est égale à Q T; cela posé, l'équation est la suivante

eo)± e 0(10 +Qt Tome VI, 1891.

QT' 10