Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 68]

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1.28 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SÛR LA VAPORISATION

DANS LES CHAUDIkRES DE LOCOMOTIVES.

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de la température. Cet appareil, complété de façon à donner au chauffeur des indications lui permettant de faire toujours ses charges dans les mêmes conditions,

changeait ainsi que le contact des deux manivelles. Le courant passait alors 'd'un arbre à l'autre et faisait tinter la sonnerie, qui annonçait au chauffeur l'abaissement de

devint le véritable régulateur de la chauffe. Il se composait d'un serpentin C placé dans la boite à fumée; ce serpentin contenait un gaz emprisonné et communiquant au moyen d'un tube capillaire D avec un manomètre à air libre à mercure E. D'après les indications du manomètre,

température de la boîte à fumée. On verra plus loin quelle était l'utilité de cette disposition.

Comme serpentin, on a employé un tube de cuivre rouge de 23 millimètres de diamètre extérieur et de 2 millimètres d'épaisseur. Lorsqu'on espérait obtenir de.cet appareil des indications exactes sur les valeurs absolues de la température, on remplissait le serpentin avec de l'azote, mais lorsqu'on dut renoncer à en obtenir autre chose que l'indication des variations de température, on se contenta d'y mettre de l'air atmosphérique.

il était facile de se rendre compte des variations de la température dans la boîte à fumée. En outre , sur la branche libre du manomètre, on avait disposé un flotteur F, sur le mercure, et les mouvements de ce flotteur étaient communiqués à un enregistreur automatique de la température (non représenté sur la fig. 2). Enfin, une disposition spéciale représentée au-dessus du manomètre à mercure faisait tinter une sonnerie élec-

trique pendant que la température s'abaissait, sans la faire fonctionner quand la température s'élevait. A cet effet, un fil relié au flotteur s'enroulait sur une poulie G montée sur un arbre très mobile ; ce fil était tendu par un petit contre-poids H, L'extrémité de cet arbre portait une manivelle K fendue à son extrémité. Dans cette fente venait s'engager, avec un faible jeu, le bout d'une autre manivelle fixée sur un petit arbre J, monté à frottement doux dans le prolongement du premier. On conçoit que tant que le mouvement du mercure dans le manomètre s'effectuait dans un même sens, la manivelle du second arbre restait en contact avec le même côté de la fente de la manivelle commandée par le flotteur ; une des branches de cette fente était garnie d'une matière isolante, de telle sorte que le courant électrique faisant tinter une

sonnerie ne passait pas tant que le mercure montait dans le tube ; mais dès qu'un très faible abaissement de température dans la boîte à fumée faisait baisser le mer-

cure du manomètre, le sens de la rotation de l'arbre

Appareils pour la de'termination de la composition des gaz dans la boite à fumée.

Pour déterminer la composition des gaz dans la boîte

à fumée, on s'est préoccupé tout d'abord de bien opérer
les prises d'essai. On avait d'abord fait ces prises dans

la boîte à fumée, mais les résultats variaient sans motif

' d'un essai à l'autre; cela tenait à ce que les gaz chauds provenant des divers tubes à fumée de la chaudière n'avaient pas rigoureusement la même composition ; de plus, !il rentrait un peu d'air par la porte de la boîte à fumée, toutes circonstances qui faussaient les prises d'essai. On a alors adopté une disposition consistant à établir dans la cheminée un renflement CD (voir Pl. III, fig. 1) rempli 'Ide chicanes pour mélanger les gaz. Au-dessus de ce renflement de la cheminée, il y avait deux tubes de prises

,d'essai, l'un A (Pl. IV, fig. 1) destiné à l'analyse exacte du gaz par l'eudiomètre de Regnault, et l'autre B destiné l'analyse rapide par l'appareil Orsat.