Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 67]

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126 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA VAPORISATION

d'eau permettant de jauger à chaque instant la consommation; on se servait de ces caisses alternativement, ce qui permettait de remplir l'une pendant que l'on se servait de l'autre. On recueillait dans une caisse spéciale jaugée l'eau

perdue par l'injecteur et l'on déduisait cette quantité du cubage de l'eau d'alimentation. Pesage du combustible.

On pesait avec le plus grand soin le combustible consommé pendant chaque essai. Le poids noté était le poids

du combustible brut tel qu'il était, et l'on tenait compte ensuite de l'eau et des cendres contenues dans le, combustible, comme on le verra plus loin. Appareils de mesure du tirage.

La puissance du tirage était mesurée au moyen d'un manomètre à air libre à eau, communiquant, d'une part, dans le cendrier avec l'air avant son entrée dans le combustible, et, d'autre part, dans la boîte à fumée avec les gaz de la combustion. La communication entre le cendrier et le manomètre était établie au moyen d'une tubulure E (Pl. III, fig. 1) représentée en détail par la fig. 5; et la communication entre la boîte à fumée et le manomètre au moyen d'une tubulure F représentée en détail par la fig. 6.

rit

DANS LES CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.

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ordinaire T (Pl. IV, fig. 2); mais, avec des tubes de moins

de 4 mètres, le thermomètre ordinaire a dû être remplacé par un autre appareil. Après divers essais, on a. fait choix du pyromètre Salleron qui a donné de bons, résultats. Le principe de cet appareil est le suivant : on place une petite masse de métal A, pendant un temps assez long, dans le courant gazeux dont on veut mesurer la température; la masse de métal s'échauffe, puis on la fait tomber dans un calorimètre B dans lequel on la laisse jusqu'à ce qu'elle ait communiqué toute sa chaleur à l'eau du calorimètre. La température cherchée se calcule aisément quand on connaît la quantité de chaleur acquise par le calorimètre et la capacité calorifique du métal de la Masse soumise à l'expérience. En réalité, la capacité calorifique du métal augmente très sensiblement à mesure que la température s'élève. Les valeurs de cette capacité calorifique, à mesure que la température s'élève, ont été

déterminées avec soin par le professeur Post, de l'Université de Goettingue; elles ont servi à calCuler une table donnant la température cherchée en fonction des indications du calorimètre.

La fig. 2 montre l'installation du pyromètre Salleron dans la boîte à fumée; elle montre la disposition qui était employée pour qu'on pût faire tomber la masse de métal depuis sa position normale jusque dans le calorimètre, sans qu'elle perdît de chaleur dans son trajet.

Appareils de mesure de la température des gaz dans la boite à fumée.

- Le thermomètre à mercure et le pyromètre Salleron. étaient les seuls appareils employés pour mesurer valeur absolue de la température dans la boîte à fumée. On avait d'ailleurs en plus un therniomètre à air qui avait été installé tout d'abord pour donner aussi les

Avec les longs tubes, la température des gaz dans la boîte à fumée étant inférieure au point d'ébullition du mercure , a pu être relevée à l'aide d'un thermomètre

valeurs absolues de la température dans la boîte à fumée ; il ne put jamais donner, faute d'étanchéité, des indica-Lions exactes à ce point de vue, mais il rendit les plus grands services en donnant et enregistrant les variations