Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 67]

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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE

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AUX ÉTATS-.UNIS D'AMÉRIQUE.

feu, sont portées au rouge vif et donnent autant de chaleur que l'anthracite en combustion. Dans ces derniers temps une société, « Empire hydrocarbon Company », a proposé au système précédent une

variante qui semble devoir donner de bons résultats. L'emploi d'un bec unique laisse souvent à désirer parce que le four n'est pas chauffé uniformément ; s'agit-il, par exem-

ple, de chauffer des pièces à laminer, il arrive que les diverses parties passent au laminoir à des températures variables : ce qui produit des défectuosités dans le travail.

Le bec unique de très fort débit est remplacé par trois brûleurs analogues, de petit calibre (babys). Ils sont fixés à chaque four de la façon indiquée au croquis ci-dessous

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MM. 1111MOM

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Chacun fonctionne indépendamment et au moment on le désire.

Le chauffeur de nuit prépare le four avec le brûleur central grand ouvert, lequel, étant d'une puissance modérée, est plus économique qu'un grand brûleur baissé avec une flamme lente.

Les chauffeurs chargent le four et ouvrent les deux autres brûleurs qu'ils règlent suivant la température du four en chauffant également au fond, au centre et aux portes, et abaissant toutes les portions qui s'échauffent trop par l'extinction du brûleur qui porte sur ce point.

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Lorsque la charge est chauffée et qu'on désire soit tremper, soit découvrir le chargement parce qu'on n'est pas près à laminer, le petit brûleur central seul maintient le tout à la température voulue avec la consommation de combustible la plus petite possible. Ces nouveaux brûleurs sont construits de telle façon que chaque particule d'huile est vaporisée avec la plus petite quantité possible de vapeur, diminuant ainsi les pertes de température du four. Le dispositif ordinaire de chauffage des bouilleurs pour la production de la vapeur dans les usines, et des stills de distillation dans les raffineries de pétrole, consiste en une aspiration de l'huile brute ou du residuum au moyen de vapeur d'eau qui est lancée dans le dessus de la porte du foyer, de telle sorte qu'on puisse enlever ce petit appareil au besoin et chauffer le foyer au charbon. Il est rationnel de penser que le mélange de l'air avec les vapeurs d'huile et d'eau n'est pas très régulièrement opéré par ce moyen. Une société « International gas and Fuel Company » a modifié le dispositif précédent dans le sens que nous allons indiquer (système Wright). L'huile tombe en quantité réglée dans une petite cavité antérieure au foyer, et sa vapeur y rencontre un jet d'air et un jet de vapeur dont l'aspiration est elle-même réglée. Le mélange ternaire pénètre dans le foyer à l'état d'union très intime.

Nous avons vu fonctionner ce système industriellement à l'usine des tramways de Chicago. D'après le directeur, avec cette modification, 70 barils d'huile, au lieu de 90, équivalent à 28 tonnes de charbon. D'autre part le directeur de la raffinerie de Whiting nous a répété Tome V, 1894.

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