Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 59]

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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE

AUX ÉTATS-UNIS 'D'AMÉRIQUE.

même, et à intervalles égaux une petite lampe est amenée à la surface du réservoir à huile ; on note la température au moment où l'éclair apparaît. Ce système est préférable à celui de l'appareil ouvert, car un même opérateur obtient des résultats très voisins les uns des autres pour une huile déterminée.

Le deuxième mode de détermination du fire test, est le burning point. Il est encore usité en Amérique pour quelques États, et même l'appareil varie pour certains d'entre eux. Celui

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Il existe, entre les nombres fournis par les appareils ouverts et l'appareil Abel, une différence qui est donc variable, puisque les résultats d'un appareil ouvert sont très discordants. Cette différence peut être très forte; par conséquent, on doit toujours indiquer l'appareil dont on fait usage.

Aujourd'hui, dans un grand nombre de pays, on se sert du procédé Abel, en Angleterre et en Allemagne notamment. Un arrêté du Ministère de l'agriculture et du commerce, en date du 5 septembre 1873, a prescrit en France, sur

l'avis du Comité consultatif des arts et manufactures, l'emploi de l'appareil Granier.

Nous n'avons pas à le décrire ici. C'est un appareil ouvert ; les résultats qu'il fournit s'écartent, moins que ceux des autres appareils, des résultats de l'appareil Abel, parce que le liquide monte dans une mèche fixe, et que c'est sur ce point qu'a lieu le point d'éclair, et non sur toute la surface d'un bain étendu.

Il a le précieux avantage d'être très portatif et très simple, ce qui permet à un inspecteur d'effectuer des essais dans un établissement de vente, par exemple, au lieu de l'obliger à prélever du liquide et à l'essayer dans son laboratoire. Nous avons tenu à nous rendre compte des différences données par ces deux appareils, et aussi des points d'éclair des huiles vendues dans les divers pays : ÉtatsUnis, France, Suisse, Allemagne, Belgique ; nous les avons donnés dans notre mémoire complet.

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de Tagliabue peut servir à donner le burning point,

comme le flashing point. Lé burning point est demandé aussi pour certains pays et, dans ce cas, on fait usage généralement de l'appareil

Sayboldt. Celui-ci consiste essentiellement en une petite capsule

en cuivre, qui est chauffée dans un bain-marie par une lampe à alcool ; deux thermomètres donnent, l'un la température du bain, l'autre celle de l'huile. On peut, au moyen de deux petites piles au bichromate, faire jaillir de très fines étincelles électriques au-dessus de la surface de l'huile qu'on essaie. Le passage de l'étincelle peut être déterminé soit à intervalles égaux, soit au moment où le thermomètre plongé dans l'huile monte d'un degré. On note le degré indiqué par ce thermomètre au moment précis où la vapeur d'huile prend feu avec explosion, puis s'éteint : ce serait le fiashing point. L'étincelle a une action instantanée et d'un pouvoir

calorifique trop faible pour que la surface de l'huile s'échauffe plus que la masse totale.

Il est clair qu'en continuant l'action du feu, un moment arrivera où l'huile prendra feu, c'est le burning point. En général, l'appareil Sayboldt sert à déterminer ce dernier point.

Dans le laboratoire d'essai de New-York, on essaie

couramment les huiles lampantes suivantes pour l'exportation; voici le résultat des essais effectués par l'un de nous à ce laboratoire.

Tome V, 1891.