Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 58]

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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE

AUX ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE.

de se servir des essences pour l'éclairage dans les appartements. Cependant, on peut dire que les lampes à éponge de notre pays ne sont pas des causes sérieuses d'accidents. Ces essences servent d'une façon fréquente aux ÉtatsUnis, pour l'éclairage public extérieur. A New-York et ailleurs, les boutiques en plein vent dans les quartiers pauvres sont éclairées par une flamme fumeuse allumée à l'extrémite d'un bec, le plus souvent sans verre, qui est en communication avec un réservoir

réservoir qui la contenait ; on peut l'entraîner aussi par un jet de vapeur ou par une injection d'air sous pression.

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supérieur de un quart de litre à un litre, contenant la gazoline.

Dans beaucoup de campagnes, à Harmony, Zeliénopie, etc., les rues sont éclairées par ce système. Dans les pays froids, ou par le froid de l'hiver, on fait usage, pour ces appareils, de gazolines bouillant à basse température et très légères ; dans les contrées chaudes, ou pendant les chaleurs de l'été, on se sert de gazolines moins légères ou même de naphte à 0,700 et 0,710. Benzine. - Bout de 120 à 150'; densité 0,720 à 0,740 ou 0,745. Très employée pour dégraisser, détacher, nettoyer les caractères d'imprimerie ; pour remplacer l'essence de

térébenthine dans les vernis, peintures, etc. C'est dans cette catégorie qu'on doit ranger l'heavy naphta, ou essence lourde, qui est d'un usage considérable pour le chauffage ; elle est trop lourde pour entrer dans les naphtes et trop légère pour passer aux pétroles lampants. Ainsi, nous l'avons vu remplacer le charbon à la raffinerie de Bayonne, servir dans la fabrique de bidons de

la « Standard Company », à New-York, pour fondre l'étain, étamer la tôle, souder, etc. Comme il faisait très froid à ce moment (30 janvier 1892), cette essence lourde était chauffée dans une enveloppe extérieure au

HUILES D'ÉCLAIRAGE. - Les huiles dont la densité est supérieure aux précédentes constituent les pétroles lampants. On les titre par deux étalons la couleur et

la combustion.

La couleur varie du jaune pâle (Standard-white ) au blanc paille (Prime-white), pour arriver à la teinte blanche de l'eau (Water-white). L'essai par combustion (fire test) s'exécute de deux facon.très différentes : ou bien on détermine le degré de chaleur nécessaire pour que l'huile chauffée en présence de l'air donne lieu à une explosion accompagnée d'une flamme qui s'éteint aussitôt : c'est le point d'éclair (flas-

bing point).

Ou bien, on détermine le degré de chaleur nécessaire pour que l'huile, ayant pris feu à l'air libre, continue à

brûler (burning point). Le point d'éclair est obtenu, suivant les contrées, dans des appareils différents qui, autrefois, consistaient en une

capsule ouverte largement à l'air qu'on chauffait; de

temps à autre, on approchait une allumette et l'on notait le degré indiqué par le thermomètre au moment où l'explosion et l'éclair se déclaraient. Ces appareils donnent, entre les mains du même opérateur, des résultats souvent très différents, par suite de l'agitation de l'air, qui entraîne plus ou moins les vapeurs du liquide vapeurs.

ou qui mélange plus ou moins l'air et ces

On en emploie encore plusieurs dans divers États d'Amérique ; le plus usité est celui de Tagliabue-

)1, Abel, l'éminent chimiste anglais, a imaginé un

appareil dans lequel les vapeurs d'huiles formées sont dans un

espace clos avec un volume d'air toujours le