Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 215]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

424

RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME Températures,

Tensions de vapeur.

73°,3

56°,7 40°,0

120,2 1°,1

1"-,8 5 11

,3

16 26 37

,3 ,8 ,7

,1

Thilorier, Machel, Nieman Davy, ont procédé à des évaluations de cette tension maxima à différentes températures; ils ont obtenu à peu près 37 atmosphères à 0°. Thilorier et Mitchel ont proposé 73 atmosphères pour tension à +- 30°. Pouillet et Regnault ont repris cette étude. Regnault a trouvé pour température d'ébullition sous la pression atmosphérique 78°,2 (*) Il a déterminé les tensions de

vapeur pour une série de températures depuis 26° jusqu'à + 25° et au delà jusqu'à + 42°; mais au-dessus

ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE. 425..

remarquable de l'acide carbonique liquide, sa puissante, dilatation,

avait été observée par Thilorier, qui avait

signalé que ce liquide se dilatait plus par la chaleur qua tout corps aériforme (").

Dès 1823, Faraday avait commencé l'étude de la densité de ce liquide ; il employait la méthode des flotteurs de verre ou boules de verre, empruntée par lui à Davis Gilbert; cette méthode n'était qu'approximative, et les résultats en étaient affectés par la dilatation des boules. En 1859, Andréeff tenta la même étude en enfermant dans un tube divisé, jaugé et pesé, un certain poids, d'acide carbonique, partie à l'état de liquide et partie à l'état de gaz. L'emplissage se faisait le tube étant plongé dans un mélange réfrigérant ; quand il s'y était condensé une quantité convenable de liquide, le tube était fermé -

25°, ses expériences ont comporté des anomalies qu'il ne s'est pas expliquées, ayant opéré dans un appareil en fonte qui ne lui a pas fourni l'occasion de décou-

à la lampe. Ce tube était d'un diamètre au plus égal à 7 millimètres, d'une épaisseur au moins égale à Imm,2, et Andréeff s'était assuré que dans ces conditions la dilatation du tube sous l'influence de la pression était minime. A diverses températures connues, il observait

Partant des valeurs ci-dessus trouvées pour les tem-

dans ce tube les volumes respectifs occupés par le liquide,

de

vrir le point critique ("").

pératures 78°,16, 00 et + 30°, Andréeff avait proPosé de représenter la tension de vapeur r,' en fonction de la température t par la formule empirique (I)

= 37,03 + 0,90362 t + 0,0068114 t5,

qui ne fait que relier ces résultats et participe de leur caractère incomplet. Dilatation du liquide.

Cependant une particularité

(*) Annales de chimie et de physique, 3' série, t. XXVI, p. 259. (**) Regnault, Relation des expériences, etc., t. H (Forces élastiques des vapeurs), p. 618.

et par le gaz ; il calculait alors le poids de la partie gazeuse d'après son volume, et concluait par différence, le poids du liquide. Mais cette méthode était vicieuse, parce qu'il n'était pas légitime de calculer le poids G du gaz d'après son volume y. Andréeff faisait ce calcul par la formule (2)

G=

r; 1

at 0,76 773

étant la tension de vapeur déduite de la formule (1), s le poids spécifique du gaz carbonique, pris égal à 1,5252 et a son coefficient de dilatation pris égal à 0,00369. Or (*) Annales de chimie et de physique, 20 série, t.