Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 128]

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DES CHEMINS DE FER.

Q46 RAPPORT SUR LE 4e CONGRÈS INTERNATIONAL

huit questions qu'il avait posées et demande que' ce ques-

tionnaire soit approuvé par le Congrès, après amendement s'il y a lieu, afin qu'on puisse l'envoyer de nouveau aux compagnies de chemins de fer; avec les renseignements ainsi recueillis et qui seraient sans doute plus nom-

breux et plus complets que ceux reçus cette année par M. Béléloubsky, on pourrait dresser une série de sept tableaux pour. la prochaine session.

Discussion. - M. le général de Struve, membre du Conseil d'administration du chemin de fer de LozovoSébastopol, fait remarquer qu'après avoir construit des ponts trop lourds on en a construit d'autres dans lesquels on a trop économisé le métal ; maintenant on ne sait plus que faire. Le renforcement d'Un pont métallique lui paraît une opération des plus délicates, qui peut être plus nuisible qu'utile. En particulier, il lui semble impossible de fixer, pour les ponts nouveaux et à fortiori pour les ponts en service, des coefficients de sécurité Uniformes, de même que d'admettre des coefficients uniformes de résistance pour toutes les constructions métalliques. M. Max von Leber rappelle qu'il a proposé au Congrès -

de 1885 de choisir comme type pour l'évaluation des charges une machine à quatre essieux chargés chacun de 14 tonnes et écartés les uns des autres de 1m,20. Cette

proposition a été rejetée par le Congrès ; mais, à part quelques légères modifications, la même solution a été adoptée, en 1884, par la Russie, en '1887, par l'Autriche, en 1891, par la France. M. von Leber estime comme M. de Struve que l'on ne peut fixer des coefficients 'uniformes. Dans les règlements français , ces coefficients varient avec la longueur des

travées, le mode de travail des pièces, etc. M. Belpaire ne voit pas l'utilité de prendre comme type la machine à quatre essieux de 14- tonnes, attendu que

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les locomotives ne circulent pas dans des pays différents,

ni même en général sur plusieurs réseaux d'un même pays. Il suffit, au point de vue de l'intérêt général, que les ponts comme les ouvrages de tout genre et les voies ellesmêmes puissent supporter, sans excès de fatigue, le passage du matériel international qui doit y circuler.

M. Béléloubsky insiste sur l'utilité qu'il y .aurait spécifier les qualités du métal destiné à la construction des ponts.

M. le général de Struve est opposé à l'adoption de règles générales. On doit examiner attentivement les ouvrages existants ; s'ils se comportent bien, il est préférable de ne pas y toucher quand même le métal travaille-

rait à 1 ou 2 kilogrammes de plus qu'on ne l'admet pour les constructions nouvelles. M. Béléloubsky propose de soumettre au Congrès une proposition en vue de provoquer la création d'une section spéciale pour l'étude des conditions techniques d'emploi des matériaux de construction. M. Bricka , ingénieur en chef, et M. Debray, ingénieur des ponts et chaussées (France), font observer que cette étude intéresse non seulement les ingénieurs des chemins de fer, mais encore tous les ingénieurs et constructeurs. On ne peut songer à établir des règles uniformes pour tous les cas, pas même pour le matériel roulant et pour le matériel de la voie.

La proposition de M. Béléloubsky est rejetée par les première et deuxième sections.' Un membre propose de prendre comme type, pour les essais en charge des ouvrages d'art, la machine indiquée par M. von Leber, mais en substituant le mot plus général de véhicule à celui de machine. Les première et deuxième sections adoptent cette proposition et décident de soumettre au Congrès les résolutions suivantes :