Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 55]

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constamment inférieure de 70° à 80° à celle des gazogènes, différence qui résulte des pertes de chaleur dans les

conduites. L'échappement des produits brûlés venant dela chambre

à gaz s'est maintenue à une température très régulière, variant entre 430° et 450°, soit 440', et des mesures faites de cinq en cinq minutes pendant une heure, c'est-à-dire entre deux inversions, ont accusé des différences inférieures à 20° centigrades ; il y. a seulement au moment de l'inversion un saut brusque durant à peine une minute, et qui résulte de la combustion du gaz par l'oxygène des produits brûlés. Il est 'assez surprenant que l'échappement se fasse à une température inférieure à celle de l'admission du gaz ; c'est une anomalie dont je n'ai pu définir la cause eu toute certitude, et qui peut être due soit au

refroidissement par les parois des chambres, soit à une infiltration d'air froid difficile à éviter dans des carneaux en dépression. Il en résulte, en tout cas, que, dans la

partie des chambres voisines de la cloche, la récupération est négative, les gaz commençant par se refroidir avant de récupérer la chaleur ; c'est l'indice d'un vice de construction du four (dimension exagérée de la chambre à gaz) ou d'un défaut de marche.

I;

ÉTUDE SUR LE I:OUVEAU FOUR SIEMENS.

ÉTUDE SUR LE NOUVEAU FOUR SIEMENS.

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Au moyen de ces deux chiffres 440° et 410', il est possible de calculer la température moyenne d'échappement des produits brûlés; en effet, les registres étaient réglés de façon que les sections des deux carneaux se rendant à la cheminée fussent dans le rapport de 1 à 6; comme les conditions de tirage et de résistance sont à peu près les mêmes dans les deux chambres, on peut prendre ces chiffres comme caractérisant les masses de gaz passant dans chacune d'elles, et il est facile d'en déduire que la température moyenne est de 415°. La température du four même n'a pas été mesurée au cours de cet essai ; je l'ai seulement contrôlée-fréquemment au moyen de la lunette pyrométrique de MM. Mesuré et Notiel ; une nombreuse série de relevés antérieurs m'avait indiqué 1.520° comme température moyenne (*). Enfin, une dernière donnée nécessaire à l'étude de la

régénération est la température du gaz et de l'air de combustion débouchant dans le four à la sortie des chambres; j'emprunterai ces chiffres aux travaux de M. H. Le

La température d'échappement des chambres à air est évidemment beaucoup plus variable; elle suit une

Chatelier, d'où il résulte que, dans un four Siemens à deux paires de chambres, et chauffé .à 1.580°, l'écart entre l'admission du gaz et le four est de 350° à 400°, tandis que l'écart entre l'admission de l'air et le four atteint de 400° à 450°. Il s'ensuit que, dans le cas qui nous occupe, le gaz débouche dans le four à 1.150°, l'air

marche ascendante régulière 'entre deux inversions ; les

à

,résultats de plusieurs heures (péiode normale entre deux inversions) m'ont donné les chiffres suivants Début.

330 degrés

Après un quart d'heure. une demi-heure trois quarts d'heure .

375 405 130 150

Fin

.

.

.

(") Les températures que j'ai relevées sont différentes de celles données par M. H. Le Chatelier (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1891), à la suite. d'expériences faites sur le

même four de Folembray. C'est qu'en effet, dans le but d'amé-

liorer la qualité du verre, on avait été conduit à donner au four une allure beaucoup plus chaude, la consommation de houille s'était de ce fait accrue de 1.500 kilogrammes pour vingt-

quatre heures, le poids de verre fondu ayant d'ailleurs un peu

ce qui correspond à une température moyenne d'envi-

décru. (*") H. Le Chatelier, Sur les températures développées dans les

ron 410°, inférieure de 30° à celle de la chambre à gaz.

foyers industriels (Bull. Soc. Encourag.)