Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 326]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

646

LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.

LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.

l'attention de la-Compagnie'd'Anzin sur le peu de sûreté

que présentent les lampes à simple treillis métallique dans les courants qui peuvent être habituellement ou accidentellement animés d'une vitesse un peu grande, tout en lui laissant le choix et la responsabilité des types qu'elle voudrait adopter. » La Compagnie d'ailleurs avait pris les devants, comme

le prouve ce passage du rapport de la conférence du 11 février 1870 : « L'accident d'Hérin montre que nos lampes ne présentent pas une sécurité complète toutes les fois qu'elles se trouvent dans un mélange explosif animé d'une certaine vitesse ; M. le Directeur Général charge M. l'ingénieur en chef de se renseigner sur les résultats obtenus dans le bassin de Saint-Étienne avec les lampes préconisées par la Société de l'industrie minérale. »

647

plupart des cas ; tandis que les vitesses de 4 mètres par seconde deviennent fréquentes et seront de tous les jours avec la généralisation des moyens mécaniques de ventilation. Or, à 4 mètres de vitesse, je crois nos lampes à simple treillis toutes insuffisantes. » Ces appréciations favorables amenèrent la Compagnie à tenter un nouvel essai de la lampe Mueseler; dans le courant de l'année 1870, vingt lampes de ce système

furent remises aux chefs et à quelques ouvriers de la fosse d'Hérin. Mais l'essai ne réussit aucunement ; l'expé-

rience fut abandonnée, et les vingt lampes furent em-

ployées seulement dans les retours d'air et dans les endroits particulièrement dangereux.

On résolut de s'en tenir, comme par le passé, aux lampes à simple treillis et on se borna à chercher un mode de fermeture plus efficace de ces lampes.

Essai de la lampe Mueseler à Hérin. - C'était de la

Fermeture système Dinant. - Ces recherches amenè-

lampe Mueseler qu'il 's'agissait. Depuis 1842 , M. Mueseler avait apporté à sa lampe quelques perfectionnements de détail qui l'avaient rendue d'un usage plus pratique ; à la faveur de ces perfec-

rent un employé de la Compagnie, M. Dinant, à imaginer le système de fermeture auquel il donna son nom et qui obtint immédiatement un grand succès. Ce système, aujourd'hui trop connu pour qu'il soit

tionnements, son usage s'était répandu rapidement en

utile de le décrire, devait être employé jusqu'à l'inven-

Belgique d'abord, où le gouvernement l'avait rendu obli-

tion du rivet de plomb.

gatoire dans les fosses grisonteuses en

et aussi dans la Loire, où le directeur de la Compagnie de Firminy exposait ainsi son opinion sur cette lampe au directeur

Les premiers essais de la lampe à soudure Dinant furent faits au Chaufour et portèrent sur cinquante lampes ; ils donnèrent de bons résultats et un comité, réuni dans

général de la Compagnie d'Anzin

Il me semble impossible, disait-il qu'on trouve jamais une lampe inexplosible, et telle n'a pas été du reste la prétention de Davy; mais il n'est pas indifférent

le but de vérifier ces résultats, en tirala conclusion suivante : « Les essais ont été favorables et l'application de cet appareil s'étendra, parce qu'il est reconnu que les lampes sur lesquelles il est placé ne peuvent être ou-

d'avoir une lampe présentant la plus grande sécurité possible et, à mon avis, c'est la lampe Mueseler. Les vitesses supérieures à 8 mètres par seconde sont rares dans les

vertes au fond par aucun moyen ». Effectivement, 'pourvu que la soudure fût bien faite, il n'y avait aucun moyen d'ouvrir la lampe sans qu'il restât

mines, et je crois que cette lampe y résistera dans

des traces de cette infraction. Les lampistes arrivèrent

«

1864,

,

la