Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 284]

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DANS LES TUYAUX DE CONDUITE.

562 PERTES DE CHARGE DE L'AIR COMPRIMÉ ET DE LA VAP.

ta perte proportionnelle est, en admettant que 1)00o= PO,

Po P 0,291

(90

(2,39

0 291 \

po'

0,291 0,291

) po

p 0,201'

En pratique, on n'obtient les grandes détentes de l'air comprimé qu'en le réchauffant soit au préalable, avant l'introduction, soit pendant la détente par une injection d'eau. L'étude de la perte de travail dans ces divers cas entraînerait des développements qui ne seraient pas à leur place dans ce mémoire.

II. PERTE DE CHARGE DE LA VAPEUR.

La perte de charge de la vapeur dans les conduites est beaucoup plus difficile à déterminer que celle de l'air comprimé, parce qu'on se trouve en présence d'un élément nouveau, dont il est indispensable de tenir compte, c'est la condensation produite par le refroidissement extérieur. Dans le cas qui nous occupe, la perte d'énergie provient de deux causes distinctes et concomitantes 1° Le refroidissement dû à la conductibilité des conduites ;

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de nombreuses expériences, le refroidissement de la vapeur dans les conduites dépend de sa température, de la température ambiante, du métal des tuyaux et de la nature des milieux dans lesquels ils sont placés. Il dépend également de l'efficacité calorifuge de l'enveloppe et de la manière dont sont installés les tuyaux. Ainsi un tuyau de vapeur placé dans l'eau donne plus de condensation, à température égale, que s'il est placé dans l'air. L'air sec refroidit moins que l'air humide,

l'air calme moins que l'air agité, etc. À surfaces extérieures égales, les petits diamètres produisent plus de condensation que les grands, et les tuyaux horizontaux plus que ceux qui sont verticaux. Quand on envoie de la vapeur dans un tuyau froid, la condensation, très abondante au début, diminue graduel-

lement jusqu'à ce que la conduite tout entière ait pris sa température normale. La condensation devient alors à peu près régulière ; la température normale n'est atteinte qu'après un temps qui dépend des tuyaux euxmêmes et de leur enveloppe : le métal est assez rapidement échauffé par suite de sa grande conductibilité; les enveloppes, au contraire, s'échauffent plus lentement et prennent pour cela d'autant plus de temps qu'elles sont plus efficaces. Les expériences de M. Chrétien montrent que les tuyaux

20 La perte de charge due au frottement du fluide sur les parois intérieures. La première cause se traduit par une diminution de

acquièrent leur température normale au bout do 5 à 10 minutes, selon la température de l'air extérieur, tandis que les tuyaux bien enveloppés ne l'atteignent qu'après

volume du fluide ; la seconde, par une diminution de pression.

D'après M. Chrétien (*), qui a fait sur cette question

une durée d'environ 85 minutes. La pression ou la température de la vapeur exercent aussi une influence sensible sur la condensation. Voici

(*) Le transport de la vapeur à de grandes distances el sa constitution, par J. Chrétien, ingénieur civil. Baudry, éditeur.

Peu près horizontale en fer de 66 millimètres de diamètre intérieur, 6 millimètres d'épaisseur et 26'1;34 de ion,.

1885.

les chiffres fournis par M. Chrétien pour une conduite à

gueur.