Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 111]

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216 NOTE SUR UN NOUVEL INDICATEUR DE Gnusou.

NOTE SUR UN NOUVEL INDICATEUR DE GRISOU.

des hauteurs d'auréole avec des lampes Pieler garnies d'alcool ordinaire pour des observateurs qui n'ont pas eu l'occasion de voir la forme et la teinte des auréoles données par l'alcool dont ils se servent, dans un appareil à mélanges titrés.

Re'glage de la flamme. - La lampe ayant été garnie d'alcool jusqu'au niveau xx de l'orifice de remplissage,

et allumée, on la laisse brûler 15 à 20 minutes à

feu

haut, la flamme de l'alcool dépassant de 5 millimètres au moins le collet du tamis et l'écran mobile I étant abaissé. Cette-précaution a pour but de faire prendre à la lampe, en aussi peu de temps que possible, son régime définitif d'échauffement. Après quoi on se place dans l'obscurité, on relève l'écran mobile I de 1 ou 2 centimètres, pour

laisser l'air frais atteindre librement la mèche, et l'on abaisse lentement la mèche au moyen de la vis de rappel M jusqu'à disparition exacte, au-dessous du niveau yr/ du collet du tamis (qui est à 37 millimètres au-dessus du

tube zz,), de toute la lueur verte qui termine la partie éclairante de la flamme. Il reste encore au-dessus' du collet une lueur pâle d'environ 20 millimètres de hauteur, traversée parfois de petits points rouges, surtout au début de l'allumage, mais qui est assez facile à distinguer de la lueur verte qui borde la flamme éclairante propre-

ment dite de l'alcool. Grâce à cette lueur verte donnée par le chlorure de cuivre, le réglage varie très peu d'un observateur à un autre, beaucoup moins en tout cas qu'avec de l'alcodl ordinaire, dont la pointe de la flamme est difficile à distinguer nettement. La flamme étant ainsi réglée, lorsque l'indicateur est d'air et de formène à teneur placé dans des croissante, on constate que le cône et la lueur augmentent tous deux de hauteur, celle de la lueur étant environ do.ele de celle du cône bleu.- .Dès qu'il y a des traces

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de grisou dans l'air, la lueur pâle qui dépasse le collet dans l'air pur se colore en bleu sur un peu plus de la moitié de sa hauteur ; mais jusqu'à 0,5 p. 100 le cône bleu est assez difficile à distinguer de la lueur. A partir de 0,5 et jusqu'à 2,5 p. 100, le cône est très distinct de la lueur et sa pointe est d'autant plus facile à apprécier qu'il se produit une sorte d'étranglement de la lueur à hauteur de la pointe du cône (*) Dès 2 p. 100, la flamme propre de l'alcool, jaune brillant à la base et passant insensiblement au vert dans sa partie supérieure, commence à surgir au-dessus du collet du tamis avec une forme assez vague de cône très

aplati. Par conséquent, à partir de cette teneur de 2 p. 100, l'auréole se compose de trois parties : flamme

jaune de l'alcool à la base, cône bleu dans la partie moyenne, lueur au sommet, et à mesure que la teneur s'accroît, ces trois parties augmentent simultanément de hauteur.

Au-dessus de 2,5 p. 100, la lueur envahissant tout le sommet du tamis, la pointe du cône devient un peu moins facile à distinguer. A 3 p. 100,,la pointe du cône touche le sommet du tamis et la lueur a déjà envahi tout l'intérieur de celui-ci; la flamme propre de l'alcool, de plus

en plus brillante, a déjà 25 millimètres de hauteur de lumière jaune et jaune-verdâtre. Pour des teneurs supérieures à 3 p. 100, le cône bleu s'élargit de plus en plus en tendant vers la forme cylindrique et en se confondant progressivement avec la lueur:; de plus, cône bleu et lueur s'assombrissent peu à peu, en sorte que vers 4 p. 100« on n'aperçoit plus que la (*) Si la pointe du cône paraît trouble, on obtient cependant sa position d'une façon assez exacte, en prolongeant par la pensée les côtés du cône (toujours nets vers la base) et en prenant la hauteur de leur intersection pour celle du cône bleu.