Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 242]

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ÉTUDE SUR LES GiTES MÉTALLIFÈRES

unique, presque rectiligne, sans autre ramification qu'une veine peu importante pénétrant dans le mur. Sa direction générale, sur les 1.000 mètres explorés, est de N. 174° E.

(N. 6° 0.). Sur son prolongement au nord, se trouvent la recherche de Bromont et la veine rencontrée près de l'origine de la recherche ouest de la Mothe ; au premier point, la trace de la fracture est stérile ; à l'autre, elle ne contient qu'une faible proportion de galène pauvre en argent. Plus au nord encore, le prolongement du filon de la Brousse passerait par les affleurements des Combres, dont l'orientation est sensiblement la même ; la teneur de la galène en argent y était peu différente de celle observée à la Brousse. Si l'on admet la continuité de la fracture dans l'intervalle, cette fracture aurait un développement total de 5 kilomètres et demi, mais il faut reconnaître que les éléments d'identification sont passablement incertains. Entre les Combres et la Mothe, il y a une distance d'environ 31'11,5 où l'on ne connaît aucune trace du filon ; d'ailleurs l'assimilation des veines observées à la

Mothe et à Bromont avec le filon de la Brousse reste encore fort douteuse. Si la cassure reconnue à Pranal dans la région sud des travaux Saint-Martin se prolongeait à une certaine distance en conservant son orientation, elle devrait couper

la direction du filon de la Brousse un peu au nord du village de la Mothe. Rien ne permet actuellement d'affirmer que l'intersection se produise effectivement dans la région indiquée ou en un autre point quelconque ; les travaux de recherche actuellement en cours d'exécution indiqueront sans doute ce que devient dans cette direction le grand faisceau de Pranal. Vers le sud, le prolongement du filon de la Brousse est inconnu au delà du plateau basaltique de Laudine ; les À

recherches faites à Bouzarat pour le retrouver sont restées absolument infructueuses.

DE PONTGIBAUD.

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La fracture la plus importante de la région de Pontgibaud est celle qui comprend les filons de Mioche et de la Grange, le filon principal de Rosier et le filon Agnès de Roure ; on la suit sans interruption sensible, depuis

le nord des travaux de Mioche jusqu'à l'extrémité sud des travaux de Roure , au-delà du puits Paul, c'est-à-dire sur 4 kilomètres et demi. Ce chiffre devrait être porté à 6 kilomètres et demi si l'on admettait que la recherche exécutée à 2 kilomètres plus au nord, à 500 mètres à

l'ouest de la Brousse, ait porté sur le prolongement de la même fracture, ce qui est vraisemblable; il atteindrait 9 kilomètres, si l'on étendait la même assimilation aux affleurements de Say et de Saysoubre situées dans la direction opposée, mais sur ce dernier point on ne saurait être aussi affirmatif que sur le premier ; en effet, l'allure de la fracture principale se modifie complètement dans la région sud.

Du côté du nord, elle présente les mêmes caractères que la fracture de la Brousse ; ouverte dans des micaschistes de dureté variable, mais d'allure généralement assez peu accidentée, elle présente une grande régularité-. Les filons dc Mioche et de la Grange, se prolongeant

l'un l'autre, sont presque rigoureusement rectilignes ; orientés nord-sud ils plongent vers l'est, comme le filon de la Brousse. Les mêmes caractères se retrouvent dans la région nord de Rosier, jusqu'au Petit-Puits : en ce point, la fracture se bifurque. La branche ouest, désignée sous le nom de filon Saint-Marc à Rosier, de filon Agnès à Roure, conserve le même plongement et à peu près la même direction jusque vers le puits Virginie. La branche de l'est, au contraire, dite filon B à Rosier, filon Virginie

à Roure, est beaucoup plus irrégulière et plus ondulée en tous sens ; non seulement elle présente en plan une courbure inverse de celle du filon Agnès et plus accen-

tuée, mais encore elle plonge tantôt à l'ouest, tantôt