Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 225]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

444

445

ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PONTGIBAUD.

poussée de 120 mètres vers l'ouest, n'a rencontré ensuite que des cassures stériles dans le gneiss, plongeant toutes

sud, ses travaux n'ont pas dépassé notablement ceux de la société Pallu, mais vers le nord ils se sont étendus jusqu'à une distance de 300 mètres du puits Saint-Joseph. L'extension ainsi donnée aux travaux de Rosier n'a pas fourni de résultats nouveaux d'une bien grande importance, et l'on ne peut aujourd'hui ajouter que peu de chose à la description de MM. Rivot et Zeppenfeld. Il convient seulement d'atténuer le caractère un peu trop

vers l'est. Les divers filons recoupés par le stollen de Rosier, et mentionnés dans le mémoire de MM. Rivot et Zeppenfeld,

n'ont fait l'objet d'aucune exploration depuis 1850; il n'y a donc rien à ajouter aux renseignements contenus dans ce travail.

géométrique de cette description et d'attacher moins Mine de Rosier (*).

Le filon principal de Rosier a été découvert vers 1840 par la société Pallu ; il avait été recoupé par la grande galerie est-ouest, dite stollen de Rosier, commencée en 1838 et poussée dès 1842 au delà du filon Saint-Denis. Il ne semble pas qu'on ait constaté l'existence de travaux anciens sur le premier filon comme sur le deuxième. Pour assurer l'exploitation du filon principal de Rosier et de la branche qui s'en détache vers le sud-est, dans la direction du filon Virginie de Roure, la Société Pallu avait foncé un puits prin,21-yi.1(puits Saint-Joseph) à une soixan-

taine de mètres de profondeur au-dessous du stollen, sur

la rive droite du ravin de Rosier, et, vers la rencontre du stollen avec le filon, un puits secondaire appelé alors

puits Saint-Marc et depuis Petit-Puits. Les travaux s'étaient étendus vers le sud jusqu'à 400 mètres du puits Saint-Joseph ; dans la direction du nord, ils n'avaient eu que 175 mètres de développement. La nouvelle société a approfondi le puits Saint-Joseph jusqu'au niveau de 105 mètres, ouvert à 125 mètres de distance au nord le puits John, à 350 mètres de distance au sud le puits Nora, jusqu'à une profondeur de 80 mètres pour le premier et de 60 mètres pour le second. Vers le (*) Voir Pl. XIV et XVIII.

d'importance aux directions locales de certaines parties des filons.

En réalité, il semble que les travaux de Rosier aient porté sur deux filons seulement. Le plus important est dirigé nord-sud dans son ensemble, mais il subit de nombreuses déviations locales et sa direction oscille entre N. 100 0. ( entre le puits John et le Petit - Puits) et N. 21° E. (au nord du puits Nora) ; son plongement est généralement de 70 à 80° vers l'est, mais il est presque vertical au voisinage du puits Saint-Joseph. Ce filon, désigné sous le nom de filon du Puits dans la région nord, de filon Saint-Marc vers son extrémité sud, paraît constituer le prolongement du filon de Mioche et de la Grange et se continuer au sud par le filon Agnès de la mine de loure. Le développement horizontal des travaux sur ce filon a été de 750 mètres environ. A la hauteur du Petit-Puits se détache, dans la direction N. 162° E (N. 18° 0.), un autre filon plongeant vers l'ouestsud-ouest, sous un angle très rapproché de la verticale ; il est connu sous le nom de filon n° 3 ou filon B. Les travaux sur ce filon n'ont pas atteint 200 mètres en direction, mais ils ont fait reconnaître deux importants massifs de minerai ; l'un d'eux, désigné encore aujourd'hui sous

le nom de Grand-Marchepied, a été peut-être le plus riche qu'on ait rencontré dans les travaux de Pontgibaud. Le filon présentait en ce point une direction