Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 208]

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DE PONTGIBAUD.

ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

Il a été exploré sur les deux rives de la Sioule, mais il

ne s'est montré bien productif nulle part. Sur la rive droite, il est encaissé dans un gneiss compact et se compose

principalement de granulite très dure, d'une structure un peu schisteuse ; cependant on y a rencontré une certaine quantité de minerai entre la galerie d'écoulement et le niveau de 20 mètres, à une distance de 200 à 300 mètres du puits incliné du Chalard. Ce puits est relié aux travaux de la rive gauche de la Sioule par une seule galerie, le niveau de 70 mètres ; ce niveau a rencontré un peu de

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'depuis le niveau de 50 mètres jusqu'à l'affleurement du filon sous la coulée basaltique de Chalusset , affleurement rencontré à quelques mètres au-dessus de la galerie d'écoulement. Elle constitue une exception dans la ,constitution du filon Henri; ce gîte, dans son ensemble, mérite assez bien la qualification de croiseur que Rivot lui avait appliquée. Au sud du filon Saint-Armand, le filon Henri est devenu

presque immédiatement stérile en se resserrant dans le gneiss dur ; sa puissance, qui était de 1 mètre à l'",50 dans

minerai vers le pied du puits, mais il est resté improductif partout ailleurs. Dans les travaux du Chalard, la

la partie productive, s'est réduite d'abord à 01',80, puis à, 0,60; le remplissage se composait de quartz empâtant

galène est ordinairement à grandes facettes, assez pauvre en argent ; le remplissage présente d'ailleurs les mêmes caractères qu'au sud de la Sioule. Le puits Saint-Martin, centre principal d'exploitation

mêmes caractères jusqu'à l'intersection du filon Amantine et à une certaine distance au delà. Au niveau de la galeMe d'écoulement l'exploration a été poussée jusqu'à

de la région est de Pranal, est situé immédiatement au bord de la rivière ; sa profondeur, de 73 mètres au-dessous de la galerie d'écoulement, n'a pas été modifiée depuis 1850.

Au sud de ce puits, le filon a été l'objet d'explorations

étendues tant au niveau d'écoulement qu'aux niveaux de 50 et de 70 mètres. Sa roche encaissante est partout un gneiss assez dur ; son remplissage est formé d'une roche feldspathique en fragments anguleux, de quartz et de barytine; la galène moyennement riche en argent (L200 à 1.500 grammes d'argent par tonne de plomb) ne s'y est rencontrée avec quelque abondance que dans une région commençant à une vingtaine de mètres du puits Saint-Martin, vers la rencontre du filon Suzanne, et se terminant à une centaine de mètres plus au sud, vers l'intersection du filon Saint-Armand. Près de cette intersection, on a rencontré une quantité notable de bournonite. La colonne métallifère du filon Henri a été exploitée

,des débris de roche feldspathique. Le filon a conservé les

300 mètres au sud du puits Saint-Martin; elle a été arrêtée à, la rencontre du basalte.. A une époque beaucoup plus récente, on a rencontré dans les travaux du filon Saint-Mathieu, aux niveaux de 50 mètres et de 70 mètres, une veine composée de granulite, de quartz et d'un peu de blende, qui paraît représenter le prolongement du filon Henri. Cette veine tra-

verse le filon Saint Mathieu sans le rejeter et les deux remplissages se confondent ; ils doivent donc être d'origine contemporaine.

Le filon Henri, bien que peu preductif par lui-même,

a été le point de départ des travaux de Pranal. Les recherches de l'ancienne société se sOnt développées exclusivement à l'est de ce filon ; celles de la nouvelle société

.ont été au contraire poussées principalement à l'ouest. Les premières avaient fait découvrir trois filons, dits

Saint-Armand , Saint-Félix et Amantine ; les autres ont

.conduit à la découverte du filon Suzanne d'abord, du filon Saint-Mathieu ensuite.