Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 109]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

212

PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

213

Ces essais ont eu pour conséquence l'adoption par la marine américaine des cuirasses en acier-nickel pour la

traitée d'après le procédé Harvey (carbone 0,24; nickel

protection des navires qu'elle a actuellement sur ses

6° Une plaque au nickel fortement carburée de Bethlehem, traitée d'après le procédé Harvey (carbone 0,35;

chantiers. MM. Carnegie and C°, de Pittsburgh, ont obtenu

3 p. 100)

dès 1890, des résultats satisfaisants, en opérant, il est vrai, sur des quantités restreintes, mais leurs premiers essais leur avaient donné un métal ayant les qualités

nickel 3 p. 100).

suivantes

Harvey. Les deux usines américaines étaient représentées chacune par trois plaques.

42kg,36 'Limite d'élasticité (par millimètre carré) '70kg,54 Charge de rupture 15,5 Allongement pour 100 Réduction de surface au point de rupture, pour 100. 26,5 et 29,5 3,16 Proportion du nickel dans l'acier, pour 100

Ces essais, qui ont eu Essais de tir d'Indian Head. lieu le 31 octobre et le 14 novembre 1891, montrent que les usines américaines sont arrivées à des résultats très remarquables, en peu de temps, pour la fabrication des plaques en acier nickel. Le champ de tir d'Indian Head est situé sur le banc de Maryland, dans la rivière Potomac, à 21 milles de Washington. L'essai du 31 octobre 1891 comprenait (")

1° Une plaque au nickel fortement carburée de Bethlehem 2° Une plaque au nickel peu carburée de Carnegie .; 3° Une plaque d'acier peu carburée de Bethlehem traitée d'après le procédé Harvey. L'essai du 14 novembre 1891 comprenait

4° Une plaque au nickel fortement carburée de Carnegie : cette plaque était trempée à l'huile et recuite 5° Une plaque au nickel peu carburée de Carnegie, (*) L. Baclé : Les plaques de blindage en métal mixte et en acier. (Génie civil, t. XX, n" 10 et 11.)

En résumé, toutes ces plaques, sauf une, étaient en acier-nickel et trois étaient traitées d'après le procédé La plaque n° 1, dite fortement carburée, tenait 0,38 de carbone. La plaque n° 2, peu carburée, tenait 0,22 de carbone, 0,025 de phosphore et 3,09 de nickel. La plaque n° 4 tenait 0,45 de carbone, 0,01 de phosphore, 0,65 de manganèse et 3,06 de nickel. Son homogénéité laissait d'ailleurs à désirer. Les épreuves des six plaques ont eu lieu dans les mêmes conditions qu'à Annapolis.

Le tableau ci-après indique les résultats des essais, comparés à ceux exécutés au polygone de G-avre, en juillet 1891, sur les plaques d'acier-nickel du Creusot.