Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 261]

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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

Fonds (Revue tech. de l'Exp. de 1889, 7' partie, p. 73), Parmi les pompes à piston, mentionnons encore la pompe monoclapet (Revue tech. de l'Exp. de 1889, 7' par-

tie, p. 45), où l'ascension de la colonne d'eau est produite alternativement par refoulement direct et par sa force vive. Citons enfin la pompe à piston captant, Montrichard (Revue tech. de l'Exp. de 1889, 7' partie, p. 35),

où le piston reçoit un mouvement combiné de rotation et de translation. 3° POMPES ROTATIVES. - Les pompes rotatives sont en principe l'équivalent des pompes à piston : une capa-

cité variable est en relation tantôt avec la conduite d'aspiration, tantôt avec celle de refoulement. Tournant en sens inverse, la pompe rotative devient moteur. Nous retrouvons l'analogie déjà signalée pour les machines à vapeur. L'eau toutefois n'admet pas la période de détente et de compression comme la vapeur ; la capacité comprise

entre les organes *tournants et fixes ne doit donc pas changer de volume quand elle ne communique ni avec l'aspiration ni avec le refoulement; cette condition n'est pas toujours rigoureusement remplie et ce sont les fuites

qui préviennent l'arrêt ou la rupture de la machine, à moins que des poches ne forment réservoir d'air. L'axe tournant peut être unique, avec pièces mobiles isolant les chambres à capacité variable; ou bien il y a deux axes tournants, ce qui permet de supprimer toute autre partie mobile. Dans les pompes Behrens et de Root

les deux axes tournent en sens contraire avec la même vitesse; dans la pompe Greindl, le rapport des vitesses des deux axes est de 1 à 2 (Poillon, ouv. cité, t. I, p, 461).

Les pompes rotatives sont d'une installation facile, comme les pompes centrifuges; leurs fuites augmentent naturellement avec la hauteur de refoulement et l'usure. En bon état elles peuvent bien utiliser le travail moteur.

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

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D'autres types de pompes, pompes à diaphragme, pom-

pes oscillantes, etc., sont encore analogues en principe aux pompes à piston. 4° POMPES CENTRIFUGES. - Les pompes centrifuges

forment une classe des plus intéressantes ; elles offrent un vaste champ d'études théoriques, capables de conduire à d'importantes améliorations pratiques. Ce sont des appareils commodes pour élever de grandes quantités d'eau à des hauteurs modérées. Leur invention paraît remonter

à Papin, qui les a décrites et figurées en 1698 (Engineering, 1890, 2° sem., p. 670). La pompe centrifuge a une certaine analogie avec une turbine mixte à marche renversée ; toutefois, elle n'a presque jamais de directrices fixes. Elle se compose essentiellement d'une couronne mobile à aubes, montée sur un arbre tournant ; l'eau est aspirée suivant l'axe de l'arbre par une ouïe ou mieux deux ouïes symétriques ; elle est envoyée dans une enveloppe circonférentielle fixe qui

entoure les aubes et d'où part le tuyau de refoulement. La couronne mobile ne doit laisser qu'un jeu très faible contre les parois fixes qui l'enferment, car ce jeu permet une fuite depuis l'enveloppe où l'eau est refoulée jusqu'aux ouïes qui l'amènent. Les aubes peuvent être ou non reliées à des joues latérales. L'axe est le plus souvent horizontal, et dans ce cas l'emploi de deux ouïes symétriques soustrait l'arbre à toute poussée latérale. On peut toutefois obtenir le même effet avec une seule ouïe en ménageant des ouvertures dans les joues de la couronne mobile (J. Richards, Engineering, 1887, 2' sem., p. 525). Lorsque l'axe est vertical, au contraire, en plaçant l'ouïe unique au-dessus de la couronne, la pression sous la joue inférieure équilibre le poids de l'appareil (même auteur). L'eau doit entrer autant que possible sans choc dans