Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 223]

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NOTE SUR L'EXPLOSION DE GRISOU

plan, y envoyait les charbons par son niveau du fond. En résumé, et sauf exception pour la porte P toute cette mine de Verpilleux était ouverte aux mouvements des remblais et des charbons.

3° Aérage. Il résulte des documents réunis par les soins du Service des Mines, que l'aérage de la mine était établi de la manière suivante. Le courant d'air, entré par le puits Saint-Louis, se divisait en quatre branches. Le premier courant, issu de la recette supérieure de l'accrochage, quittait le niveau 125 un peu au-delà de l'écurie, suivait la descente de Méons, parcourait les tailles n° 5, n° 6, n° 6B et A pour gagner par le grand plan des Flaches le puits du même nom.

Le deuxième courant s'engageait dans le niveau 125, traversait en dessous le plan des Flaches et, après avoir

aéré les tailles n° 14 et n° 9, gagnait le retour d'air par le niveau 143.

Le troisième courant, parti de la recette inférieure, suivait le couloir de droite de la descente de Méons, par' courait les tailles n° 8, n° 7 et n° 3 et se joignait ensuite à la branche précédente. Ces trois courants fournissaient de l'air à tout le fond de bateau du nord-ouest. Le quatrième courant aérait l'amont-pendage ; il gagnait le niveau des Flaches par la remonte dite de communication, parcourait la taille n° 2 (niveau 158), aérait la taille n° 10 (niveau 165), et gagnait en descendant le puits de sortie. Pour le quartier de Verpilleux, le plan montre qu'un long parcours était imposé au courant d'air, pour arriver du puits Verpilleux au puits du Gagne-Petit, vers lequel il était appelé par le ventilateur, donnant une dépression de 5 à 6 centimètres d'eau. La taille n° 3, la plus rapprochée du puits du Gagne-Petit, en était déjà éloignée de

DU PUITS VERPILLEUX.

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1.300 mètres environ, et l'effet produit par le ventilateur aux chantiers se trouvait amoindri par les rentrées d'air qui se faisaient par les portes des recettes du puits Jabin, placées au voisinage immédiat du courant. L'air, entré dans la mine par le puits Verpilleux et le

travers-bancs du même nom, remontait le grand plan incliné de Verpilleux. Après avoir dépassé la lampisterie au carrefour du plan incliné et du chemin des ouvriers, dit la Baronnière (point C., du plan fig. 1), le courant

arrivait à la voie du niveau des Flaches ; là il se partageait en deux branches, dans des proportions qu'il est impossible de préciser : l'une s'engageait dans le niveau, y rencontrait la porte Ps, remontait les tailles n° 13, n° 1, nO 2, n° 3, et gagnait ensuite le retour d'air ; l'autre branche atteignait, par la remonte 1461°,19 151'11,40, le bas de la taille n° 5, parcourait les fronts d'abatage des tailles nO 6, n° 4, n° 7, et se réunissant à la première dérivation, passait par la taille n° 3 pour gagner le retour d'air. Mais

il est nécessaire de remarquer qu'il n'existait à l'entrée du niveau des Flaches, au point 1461°,19, aucune porte

qui obligeât une partie du courant d'air à se dériver 151m,40 pour ainsi vers l'est par la remonte 1461°,19 aboutir aux tailles n°' 5, 6 et 4 (*), et que, pour se rendre à la voie de rétour par la taille n° 7 et le plan Jabin n° 1, le courant d'air trouvait un peu plus loin un chemin plus direct et plus facile par la remonte 1461°,43 1571°,93 qui servait à descendre vers le puits le charbon des tailles

supérieures et qui était à large section et dans un état excellent d'entretien.

Ainsi, au quartier de Verpilleux, le courant devait, dans le niveau des Flaches, se diviser de lui-même entre (*) C'est à tort que des portes ont été figurées en ce point sur le plan de la mine inséré dans le Génie civil (vol. XV, p. 265, numéro du 27 juillet 1889).