Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 83]

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DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE. 125

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PRÉPARATION MÉCANIQTJE DES MINERAIS

qu'il formulait contre le projet dont il rendait compte ;

et on remarquera que la solution adoptée est précisément celle qu'il indiquait dès cette époque, en proposant de séparer, au début de la préparation mécanique, « au

moyen d'un appareil à courant d'eau, les sables des schlamms, puis de verser directement les sables aux

cribles du Hartz et les schlamms aux tables Rittinger » (Henry, Annales, 60 série tome XIX, 1871, page 407). Par contre, on a continué à mélanger aux sables enrichis les schlamms déposés dans les bassins de clarification, pratique que condamne M. Henry (loc. cit., page 406). On peut toutefois essayer de la justifier en faisant obser-

ver que les chiffres invoqués par cet auteur sont exclusivement relatifs à la teneur en plomb, et non à la teneur en argent, qui est, pour les schlamms, plus élevée que pour les sables. Si en effet, la teneur en plomb des sables est de 70 à 80 p. 100, tandis que celle des schlamms

n'est que de 28 à 35 p. 100 (ces nombres qui représentent les proportions actuelles sont très voisins de ceux

que cite M. Henry), les schlamms ont 260 grammes d'argent aux 100 kilogrammes de plomb, tandis que les sables n'ont que 180 grammes d'argent aux 100 kilogrammes de plomb. L'introduction des schlamms dans la masse des sables ne constitue pas la simple addition d'une matière pauvre en plomb à une matière enrichie en plomb ; mais elle a pour résultat l'apport d'un produit dont la teneur en

argent rapportée au plomb est, en raison de la nature du minerai, plus élevée dans les schlamms que dans les

sables. On conçoit donc qu'en calculant convenablement le rapport des mélanges des deux natures de produits, on puisse compenser, par l'augmentation de la teneur en argent, la diminution de la teneur en plomb. Ces calculs sont trop simples pour qu'il y ait intérêt à les développer ici. Je me contenterai d'en donner les résultats.

En partant des données précédentes et en admettant, comme on le fait aujourd'hui, que le mélange de sables et de schlamms soit combiné de façon à contenir 56 p. 100

de plomb, j'ai trouvé que le mélange contiendrait 198 grammes d'argent aux 100 kilogrammes de plomb, proportion supérieure de 18 grammes à celle qui a été mentionnée plus haut. Atelier de Laurenburg (Prusse Rhénane).

Nature du minerai. Le minerai lavé à Laurenburg est un mélange de blende, galène, carbonate de fer, carbonate de cuivre et traces de cuivre gris argentifère. Le rapport de la blende à la galène est celui de 25 à 8. L'argent, dont la proportion, dans le minerai livré au commerce à la sortie de la laverie, est de 40 a 50 grammes pour 100 kilogrammes de ce minerai, n'est pas totalement uni

au plomb. On a, en effet, constaté que les pertes en argent, au cours de la préparation, étaient indépendantes des pertes en plomb. La gangue est formée de quartz, de schiste et de grauwacke.

Formule de traitement. Le traitement commence par un passage sur une grille à barreaux écartés de 40 millimètres. On obtient ainsi 1° Une sorte supérieure à 40 millimètres (gros) ; 2° Une sorte inférieure à 40 millimètres (menu). À. Traitement du gros. - Le gros est soumis à un cas-

sage à la main accompagné d'un triage qui donne les sortes suivantes : 1° minerai galéneux ; 2° minerai biendeux; 3° minerai spathique ; 4° stérile. Chacune de ces catégories passe au scheidage soigné auquel est soumis directement le menu de 40 millimètres et qui donne : 1° galène ; 2° cuivre gris ; 3° minerai de cuivre avec quartz ; 4°, minerai de cuivre sans quartz ; 5° blende,