Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 202]

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sont différents est ensuite examiné : il se ramène au cas des avances égales en supposant la manivelle motrice déplacée de la demi-différence. Ce procédé a quelquefois été employé pour réduire un peu la durée de l'admission aux divers crans de la marche en avant, en sacrifiant la marche en arrière. Le mémoire se termine par plusieurs applications des formules à des distributions construites, choisies comme exemples: on voit que les écarts des quantités calculées et directement mesurées sont minimes. Les calculs sont détaillés avec assez de soin pour qu'on puisse appliquer la méthode sans difficulté à l'étude pratique d'une distribution. Il est en effet important, dans une question de ce genre, de rendre possible l'emploi des formules à tous

question pratique est alors la détermination des centres de ces excentriques fictifs. Rappelons ici la méthode si simple de M. Guinotte, exposée dans les Annales par M. Herdner (*) le centre de l'excentrique fictif divise la droite qui joint les centres des excentriques réels comme le point qui conduit le tiroir divise la coulisse. Cette méthode est précieuse pour se former une idée raPide d'une

ceux qui n'ont pas le temps ni le moyen de suivre les

l'aide d'un modèle permet d'arrêter sans incertitude tous les éléments de la distribution. Les formules que nous

déductions théoriques.

Après Phillips, la coulisse de Stephenson a été étudiée par plusieurs savants et ingénieurs, notamment par Weissbach, Zech, Redtenbacher, Zeuner. La théorie de Zeuner est la plus connue : le calcul du sinus de l'angle (angle de la coulisse avec la perpendiculaire à l'axe de la tige du tiroir) se fait sans passer par une équation différentielle, et il est tenu compte de quelques termes secondaires négligés dans la méthode de Phillips. Zeuner a spécialement recherché la position la plus favorable de l'arbre de relevage, tandis que Phillips s'était contenté d'indiquer le peu d'influence de la suspension sur le tiroir, pourvu qu'elle satisfit à certaines con-

ditions simples. En pratique , on se contente de

cet

aperçu ; il n'est guère possible de disposer la suspension

suivant les règles théoriques déterminées par Zeuner. En somme, le point important est d'abord de démontrer que le mouvement du tiroir est très voisin de celui que lui donnerait un certain excentrique fictif, avec position médiane commune pour tous les crans de marche. La

distribution. On peut tracer promptement, avec plus d'exactitude, le lieu des centres des excentriques fictifs, en menant un arc de cercle par les centres des excentriques

réels et par le centre de l'excentrique fictif correspondant à la marche au point mort de la coulisse, facile à déterminer par la considération des avances linéaires. Après

ces simples tâtonnements, le tracé exact à

venons de rappeler se trouvent ainsi de peu d'emploi aujourd'hui, mais cela ne diminue pas leur valeur. C'est grâce aux travaux qui ont fait connaître la valeur des divers éléments de la coulisse de Stephenson, et permis d'en construire un si grand nombre dans d'excellentes conditions, que le problème est aujourd'hui rendu si facile.

Le mémoire de Phillips sur la coulisse de Stephenson a été l'objet d'un rapport de Morin à l'Académie, publié dans les Comptes rendus (**): Morin signale la grande sa-

gacité de l'auteur dans l'application du calcul à la mécanique, déjà prouvée par de précédents travaux, et con-

state qu'il a fait faire de nouveaux progrès à l'étude si complexe des effets de la distribution de la vapeur. Dans une seconde édition de son travail, Phillips ajouta quelques faits nouveaux, notamment une méthode gra(*)7 s., t. XII, p. 5. (1 T. XXXVI, p, 321.