Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 143]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICII.

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICII.

l'ouest dans les profondeurs de la terre les gisements de

tail dans une Notice du 5 mars 1852, qui forme le compterendu des travaux effectués de 1847 à 1851.

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la Belgique et du Nord. Guidés par lui, les ouvriers purent travailler à coup sûr, et creuser les puits de sondage précisément aux endroits favorables. » Dans le banquet tenu le 10 juillet 1876 à Lens, pendant le Congrès de la Société de l'industrie minérale,

banquet auquel assistait M. du Souich, M. Bollaert, agent général de la Compagnie de Lens, rendit hautement hommage, aux applaudissements unanimes des ingénieurs présents, « à M. du Souich, inspecteur général des mines, que tout le monde savait avoir, plus que personne, contribué par ses conseils à la découverte du bassin du Pas-de-Calais, et être l'auteur de sa remarquable division en concessions ». Les services rendus par M. du Souich pendant seize ans au Pas-de-Calais avaient d'ailleurs attiré l'attention

des administrateurs et du Conseil général du département, auquel il adressait chaque année un rapport détaillé sur les études faites et sur les progrès réalisés dans la recherche des gîtes minéraux. Aussi, lorsqu'en 1852 il dut quitter le poste qu'il avait si bien rempli pour aller, comme ingénieur en chef, à Saint-Etienne, le Conseil général émit un voeu tendant à ce qu'il fût rap-

pelé à Arras, que l'on créât dans ce chef-lieu un poste d'ingénieur en chef, et que « l'ingénieur distingué, qui avait si puissamment contribué aux nouvelles décou-

vertes de mines de houille », fût placé à la

tête de

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Les recherches de la concession de Ferques, reprises Leulinghen depuis le commencement de 1848, ont été continuées activement jusqu'en 1850, suivant le système arrêté dès le principe, et proposé aux exploitants par Id. du Souich d'après les conditions générales que ses observations sur la constitution géologique du pays assignaient au gisement.

Ces recherches comportaient des questions très compliquées de géologie. M. du Souich a suivi pas à pas les explorations, en s'entendant au fur et à mesure avec les exploitants sur les points qui avaient besoin d'être discutés pour régler la marche des travaux. Les faits observés ont confirmé les conjectures émises par lui dès le principe sur la nature de ce gisement, et la supposition qu'il avait faite de l'existence d'une grande ligne d'accidents courant le long de l'étroite bande de Ferques, et se prolongeant jusqu'à Fiennes, où elle limite brusquement au nord le bassin d'Hardinghen, comme elle limite du

même côté le gîte de Ferques. C'est une longue faille avec rejet, par suite de laquelle les terrains ont subi un abaissement considérable du côté du sud. La bande de Ferques, très étroite, ne présente ainsi que la partie basse du dépôt, dont la partie haute doit être rejetée dans la profondeur avec le calcaire carbonifère qui la recouvre et la cache.

L'épaisseur de ce calcaire a apporté de grandes diffi-

l'arrondissement à créer.

cultés aux recherches de Leulinghen, et elle devait être

Bassin du Boulonnais. - Nous n'avons parlé,

dans

ce qui précède, que des travaux de M. du Souich, qui ont

porté sur le grand bassin houiller de Douai à Fléchinelle ; il nous reste à dire un mot des recherches faites dans le Bas-Boulonnais, auxquelles il prit également une part des plus importantes. Elles sont décrites en dé-

la cause

d'obstacles sérieux, surtout pour l'exploitation.

Tous les faits constatés pendant les travaux, et qui ont une grande importance pour l'étude de la constitution de la localité, et en particulier des gîtes subordonnés au calcaire carbonifère, ont été recueillis par M. du Souich, ainsi que les observations de détail fournies

par le direc-

Tome XIX, 1891.

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