Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 107]

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NOTE SUR LE COUP DE GRISOU

SURVENU A LA MINE DE CAMPAGNAC.

Il en résulte que la traversée horizontale diminue considérablement à mesure que les travaux s'enfoncent

du haut à ceux du bas, pour le quartier Nord. Le plan 04 ou plan du Sud (172-109) établissait la communication pour la partie sud. Enfin divers autres plans desservaient une lentille dite la Mine-Haute, dont le dépilage est en retard, et dont le charbon sortait par le travers-

et que la couche manque même dans la partie nord, entre les cotes 130 et 150. C'est pourquoi la Compagnie entreprit, dès 1886, des travaux de reconnaissance dans la partie profonde du gîte ; ces travaux se développèrent aux niveaux 139, 129, 119 et 109, tant au nord qu'au sud d'un plan incliné, dit

bancs du 172.

Le quartier Nord communique avec un puits, dit puits n° 5, qui servait à l'aérage et à l'entrée des remblais. La Mine-Haute a une entrée au jour (cote 285) affectée aux mêmes services, ainsi qu'à l'entrée des ouvriers ; enfin, au centre de la couche, le puits d'Offet, creusé jusqu'au niveau 139, servait uniquement à l'entrée

plan n° 1, dont on verra plus loin la position. Ils consistaient en galeries d'allongement et traverses perpendiculaires, dits travers-bancs, le tout au charbon. Au moment de l'accident, les recherches comprenaient (nous ne parlons que des niveaux intéressés par le coup de grisou) : au sud, deux avancements, les 109 et 119; au nord, deux galeries jumelles poussées au 109 étaient

de l'air.

Abondance du grisou.

venues buter, après un parcours de 300 mètres, contre une faille transversale ; les traverses n'avaient encore nO 1 dont le développement est de 120 mètres dans le charbon. L'étage 119 consistait uniquement en une galerie d'al-

accidents, de peu de

longement de 100 mètres et une traverse de 60. Les niveaux 129 et 139 avaient rapidement rencontré le rocher et l'on n'y travaillait pas. ÉTAT DE LA MINE. -

L'aménagement général de la mine

comprenait alors : comme puits d'extraction, les puits des Clots n" 3 et 4, au toit de la couche, communiquant avec elle par deux longues galeries au rocher, l'une au niveau 172 pour le roulage de tous les niveaux de dépilage, l'autre au 109 pour le service des travaux de reconnaissance. Les plans inclinés au charbon (Pl. VI, fig. 1) n° 3 (170-

Le grisou a toujours été

abondant à Campagnac pendant la période des traçages, mais jamais on n'en a rencontré autant que dans les travaux de reconnaissance du fond ; il a même fallu, pour 1 commencer ceux-ci, attendre _la construction d'un ventilateur (septembre 1886). Kusieurs

rencontré à cet étage ni. le toit, ni le mur, sauf la traverse

Aménagement.

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139), n° 2 et n° 1 (139-109) servaient à relier les travaux

, gravité, sont arrivés dans les étages du haut, dont les culs-de-sac ne sont aérés que par diffusion ; presque tous ' ont eu pour cause l'emploi de lampes à feu nu ou le tirage à la poudre noire fait sans précaution. Cependant un homme a été tué, en 1884, dans un chantier rempli de gaz, et la cause d'inflammation pourrait bien être la même que celle que nous avons été amené à assigner à l'accident de 1888.

Au fond, -

comme nous l'avons dit, le grisou est très

il se dégage d'une manière très irrégulière et Paraît distribué par zones, variant considérablement, dans une même galerie, d'un jour à l'autre ; au milieu du charbon massif, on trouve des remplissages de charbon brisé et comme froissé qui dégagent le gaz d'une manière particulièrement intense, formant, malgré la violence de abondant ;