Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 289]

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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

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-Leur peut être bien inférieure à la pression du générateur à alimenter ; il suffit qu'elle donne une vitesse suffisante au jet qui pénètre dans le divergent en traversant le trop

mates, le tannin, ou par simple action mécanique, en maintenant les dépôts à l'état bourbeux, tels que la fécule (G. Richard, Revue gén. des ch, de fer, 1881,

plein. La vitesse d'écoulement de la vapeur restant très considérable même pour de faibles pressions, celle-ci peut ne dépasser que peu la pression atmosphérique et

2 sem., p. 252) .

néanmoins faire fonctionner des injecteurs qui alimentent des chaudières timbrées jusqu'à 5kg. C'est ainsi que sont établis les curieux appareils qui fonctionnent par la vapeur d'échappement des machines. Un jet auxiliaire de vapeur prise à la chaudière sert pour l'amorçage et pour les pressions supérieures à 5kg (voir Engineering, 1885, ler sein., p. 484; Bulletin de l'ass. des anc. élèves de l'École des mines, 1886, p. 121). On arrive à faire bien fonctionner ces appareils; néan-

dières Belleville, qui reçoit les sels abandonnés par l'eau brusquement chauffée dans la vapeur, et les collecteurs

moins ils ne se sont pas répandus autant qu'on pourrait le croire, vu leur avantage de réchauffer l'eau aux dépens de la vapeur perdue toutes les fois qu'on ne condense pas. Peut-être l'emploi croissant des hautes pressions en est-il cause en partie ; on peut craindre aussi l'introduction dans les chaudières des matières grasses entraînées par la vapeur d'échappement. Nous n'avons rien Appareils divers d'alimentation. à dire des appareils simples d'alimentation tels que la bouteille, si ce n'est qu'on continue à les employer, surtout lorsque les chaudières servent seulement au chauf-

On peut aussi chercher à recueillir les dépôts dans des

récipients spéciaux, tels que le débourbeur des chauDulac, où tombent les dépôts qui se séparent de l'eau aux points où les courants se ralentissent (Revue technique de l'Exp. de 1889, 6e p., t. I, p. 77). L'action du zinc dans les chaudières est remarquable il empêche l'oxydation des tôles, en s'attaquant à la place

du fer, et les dépôts n'adhèrent plus sur les parois qui restent nettes. Les plaques de zinc doivent être reliées aux tôles par des conducteurs métalliques, bien au contact : on cherche même parfois à augmenter l'action galvanique en ajoutant un peu de sel marin dans l'eau des chaudières. Les marines de divers pays font un emploi considérable du zinc.

fage.

Un procédé plus radical est l'épuration préalable des eaux d'alimentation, largement pratiqué par plusieurs compagnies de chemins de fer et de plus en plus usitée dans l'industrie. La chaux précipite le bicarbonate de chaux, puis le carbonate de soude, le sulfate de chaux. La partie la plus délicate est la séparation des précipités fort ténus, à l'aide de bassins de décantation ou d'appa-

De'pdts dans les chaudières; epuration des eaux d'aliIl est important d'éviter autant que posmentation. sible les dépôts dans les chaudières ; les incrustations, -toujours nuisibles, sont surtout à craindre dans les types

reils de décantation à chicanes, ou enfin de filtres moins encombrants. Citons l'exemple des filtres-presses à vaste surface filtrante facile à nettoyer. L'introduction dans les chaudières des matières gras-

à petits éléments qui se répandent aujourd'hui.

Le

est l'emploi

moyen le plus simple, sinon le plus efficace, d'un des innombrables désincrustants, qui agissent par

précipitation de dépôts pulvérulents, tels que les

ses, qui se trouvent dans l'eau des condenseurs à surface, est fâcheuse : les huiles minérales sont, à ce point de vue, moins nuisibles que les huiles végétales ou animales, dont on se servait autrefois, et qui donnent des