Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 317]

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584 NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE

DE LAMPES DE Si'IRETÉ.

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Vis qui actionne en même temps le verrou de fermeture, de manière que, pour effacer le verrou, et par suite. pour

ouvrir la lampe, il soit nécessaire de noyer la mèche dans l'huile. On peut d'ailleurs visser sans difficulté le chapeau lorsque le verrou est soulevé ; car la partie infé-

rieure de cette pièce est munie d'une crémaillère, et le verrou est maintenu par un ressort à boudin, qui cède au passage de chaque dent. Ce système ne remplit qu'imparfaitement son but; on arrive facilement, dans la pratique, à ouvrir les lampes Dubrulle sans les éteindre ; il suffit de faire carboniser l'extrémité supérieure de la mèche, en l'élevant avec excès, et de déterminer, en l'abaissant rapidement, la séparation d'un morceau qui continue à brûler pendant qu'on dévisse la lampe. lin outre, pour les lampes du système Davy, sans tube de verre, on peut passer à travers les mailles du tamis une aiguille qui, maintenant la mèche, empêche celle-ci de descendre en même temps -

que le verrou. D'ailleurs tous les appareils reposant sur ce principe, même au cas où ils rempliraient parfaitement leur but,

n'en devraient pas moins être absolument condamnés. Ainsi que nous l'avons dit, c'est surtout lorsque la lampe de sûreté est éteinte que l'ouvrier songe à l'ouvrir,

afin de la rallumer, et, s'il a des allumettes dans sa poche, rien ne s'oppose à ce qu'il le fasse, ni ne permet de constater l'ouverture. La fermeture Dubrulle ne donne donc qu'une sécurité absolument illusoire, et est aussi mauvaise que les fermetures ordinaires à clef. Elle est encore aujourd'hui très répandue en France, probablement grâce au bon marché des lampes livrées par ce constructeur depuis

quelque temps cependant; son emploi tend à diminuer ('). Tl Ce mouvement ne peut manquer de s'accentuer, grâce 'a

CONCLUSIONS.

L'examen des divers systèmes de fermeture que nous. venons de passer en revue, nous amène à cette conclusion que les seuls offrant des garanties satisfaisantes, sont ceux qui rendent absolument impossible l'ouverture des lampes par les ouvriers, ou, si cette condition n'est

pas remplie, permettent au moins de reconnaître les lampes qui ont été ouvertes. La fermeture électro-magnétique Villiers, la fermeture hydraulique Cuvelier et Catrice, la soudure Dinant, et la rivure au plomb rentrent dans ces conditions.

Les appareils reposant sur le premier principe, sont préférables au point de vue de la sécurité, car il est évident qu'il vaut mieux prévenir les imprudences, que de les réprimer après qu'elles ont été commises. Le contrôle est aussi beaucoup plus facile ; il suffit, pour la ferme-

ture électro-magnétique, de vérifier si le chapeau est vissé à fond, et pour la fermeture hydraulique, si le verrou a bien été poussé. Avec la rivure au plomb, il est indispensable d'avoir un lampiste qui examine soigneusement toutes les lampes venant du fond, afin de découvrir les rivets offrant des traces d'effraction. Nous avons vu aussi que quelquefois la soudure ou le rivet de plomb

se détache sans qu'il y ait tentative d'ouverture de la une circonstance particulière, indépendante du mode de ferme-

ture. La plupart des lampes llubrulle ont une cheminée intérieure et un diaphragme qui les fait rentrer dans la catégorie des Mueseler bâtardes, dont la circulaire ministérielle du 8 m'A 1889, vient d'interdire l'emploi. Sans doute il suffit, pour obéir aux prescriptions de la circulaire, de retirer la cheminée et le diaphragme. Quoiqu'il en soit, plusieurs compagnies importantes, notamment celles de 13ruay (Pas-de-Calais) et de CamPagnac (Aveyron), viennent d..:abancionner le type Dubrulle. 'fouie XYL 18.89.

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