Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 316]

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DES LAMPES DE SÛRETÉ

582 NOTE SUR DIVERS SYSTÈMES DE FERMETURE

pêchent de soulever la pièce de tôle et par suite d'ouvrir la lampe. l'Escarpelle (Nord) (voir Pl. XIII, fig. 11), M. Brun, directeur-de cette compagnie, pour transformer ses lampes de la manière la plus simple, a imaginé de prolonger la vis de fermeture jusqu'en dehors de la bague du cha-

peau, et de placer un rivet de plomb dans un petit tr pratiqué à l'extrémité de cette vis. MM. -Vialla et Catrice ont cherché à upprimer gation d'allumer la lampe avant d e la river ; leur appareil (voir Pl. XIII, fig. 12 t 13) comprend un verrou de fermeture avec ress rt à boudin, s'appuyant sur un tronc de cylindre el acier, Au-dessous se trouve un second tronc de cyli ndre, dont la section oblique peut coïncider avec celle du premier, et dont la rotation est déterminée par une pièce cintrée suivant le rebord intérieur de la lampe.

Cette pièce est percée d'un oeillet destiné à recevoir le rivet et correspondant exactement avec un autre trou percé dans la bague de la lampe. Lorsque les deux oeillets sont juxtaposés, le tronc de cylindre supérieur est soulevé, et le verrou se place dans la position de fermeture. On peut alors effectuer le rivetage à un moment quelconque, et, lors de la descente, il suffit d'allumer la lampe et de visser le chapeau dont la partie inférieure est munie d'une crémaillère. On ouvre la lampe en chassant le rivet, et faisant tourner la pièce cintrée, de manière à déterminer la descente du tronc de cylindre supérieur, et par suite du verrou de fermeture, ce qui permet de dévisser le chapeau. On essaie actuellement cet appareil aux mines de Lens et de Liévin (Pas-de-Calais). La disposition imaginée par M. Dinoire, ingénieur aux mines de Lens, offre le même avantage ; le rivet est placé sur le chapeau, au lieu de se trouver à la base du réservoir à huile. Un des montants en cuivre est remplacé par

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une pièce plate en fer, percée d' un trou (voir Pl. XIII, fig. 14 et 15). Le verrou de fermeture est maintenu par un

ressort à boudin, enfermé dans un tube portant un oeillet qui se place en face du trou dont nous venons de parler , On effectue le rivetage comme dans les appareils précédents. Pour fermer la lampe, il suffit de visser le chapeau sur le réservoir à huile dont la partie supérieure est munie d'une crémaillère.

Pour enlever le rivet, au lieu de se servir d'une pince qui le chasse, on le coupe par le milieu. L'opération est

un peu plus longue à la lampisterie, mais les illets fatiguent moins et, par suite, ne s'élargissent pas autant. Cet appareil est appliqué depuis le commencement de

l'année 1889 à l'une des fosses de la Compagnie des mines de Lens, et a donné jusqu'ici toute satisfaction. Le rivet est placé dans une position telle qu'il ne peut guère subir de choc qui déforme les empreintes, ni être sali par la poussière de charbon. L'inspection des rivets

au fond par les surveillants est très commode. Le système Dinoire nous parait un des meilleurs de tous ceux qui reposent sur l'emploi du rivet de plomb. Cependant les essais pratiques n'ont pas eu encore une durée assez longue pour qu'on puisse se prononcer définitivement sur sa valeur. APPAREILS AYANT POUR BUT DE RENDRE IMPOSSIBLE L'OUVERTURE DES LAMPES SANS EN DÉTERMINER L'EXTINCTION.

Des divers appareils imaginés dans ce but, un seul est passé en France dans le domaine de la pratique : c'est la fermeture Dubrulle (*).

La mèche de la lampe est mise en mouvement par une () Voir Comptes rendus mensuels de /a Société de l'industrie minérale, février 1877.