Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 102]

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DE SURET É DE M. DULAC.

EXPÉRIENCES A PROPOS DE LA SOUPAPE

l'allure de celle d'une soupape Lethuillier-Pinel, c'est que cette bouffée est unique : la soupape ne se referme pas ensuite, elle s'abaisse seulement de l'excès de sa levée,

et elle se fixe dans une position de régime. C'est

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dans une boîte avec tuyau de dégagement latéral, il y a à compenser en outre la contre-pression dans la boîte. Si la soupape est chargée, non par un poids, mais par un ressort, il y a à compenser l'augmentation de charge produite, à mesure que la soupape se lève, libre, niais

pour

atténuer cette bouffée initiale que M. Dulac propose d'adapter aux leviers de ses soupapes le petit armortisseur à air dont il a été parlé dans la description de l'appareil.

par la tension croissante du ressort. Enfin un surcroît

de compensation peut être encore nécessaire, lorsque la vapeur, entre l'intérieur proprement dit du générateur et la base de la soupape, passe par une section étranglée. C'est le cas, par exemple, des générateurs Belleville, où lavapeur ne sort de l'épurateur supérieur que par d'étroits orifices, donnant lieu à une perte de charge d'autant plus grande que l'écoulement est plus rapide. Dans ces différents cas, M. Dulac propose d'obtenir le surcroît de compensation nécessaire par des modifications du profil, soit de la gorge fixe, soit de la soupape, soit de

Enfin l'expérience n° 3 de la série C représente une étape particulière dans la série de ces allures. On n'est pas encore franchement arrivé au jeu par bouffées successives que donnera l'essai C n° 4, mais on s'en approche,

et à la suite de la bouffée initiale, après des périodes de régime où le style avait dessiné de fines dentelures, comme

la production du générateur s'était ralentie, l'on voit apparaître tout à coup vers la fin de l'essai une nouvelle bouffée surabondante, dont le tracé est entièrement analogue à celles qui se produiront dans l'essai suivant. Ces expériences sont loin d'être suffisamment nombreuses et complètes : nous n'avons en effet ci-dessus que cette expérience C n° 4, où la production ait été for-

l'une et de l'autre, en vue d'augmenter l'énergie de l'action de la vapeur qui s'échappe. On va pour terminer cette étude, donner un exemple de ce genre de solution.

tement ralentie. Or il eût été très intéressant de re-

Expériences de l'usine élévatoire d'Auteuil (ierjuillet Dès 1887, une soupape Dulac destinée à fonc-

chercher, aux différentes pressions, quelle allure de jeu donnait la soupape Dulac lorsqu'une petite évacuation

1887).

seulement lui est demandée. Telles qu'ils sont, cependant, ces essais sont de nature à donner une idée du problème

la vapeur dans une boîte pourvue d'un tuyau latéral, a

dont la solution a été recherchée par M. Dulac et de la manière dont son appareil est susceptible d'y répondre.

Cas où la compensation doit être plus énergique. Dans le cas ci-dessus examiné d'une soupape à poids,

déversant sa vapeur à l'air libre et installée sur un générateur à bouilleurs, il n'y a à compenser, lors de la levée de la soupape, que la diminution de pression sous le clapet due à l'écoulement de la vapeur. Parfois il y a plus. Si l'échappement se fait, non à l'air

tionner sur un générateur Belleville, avec dégagement de

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été expérimentée à l'usine d'Auteuil du service municipal des Eaux. Le clapet, simplement constitué tout entier en bronze, avait le profil et les dimensions indiqués par la

fig. 5, Pl. VI; l'appareil était monté sur une chaudière Belleville de 65 mètres carrés de surface de chauffe, 2',60 de surface de grille, Om°,91 de surface libre de grille, et où les orifices étranglés par lesquels la vapeur sortait de l'épurateur supérieur, offraient une section totale de 6 centimètres carrés. L'observation n'a pu être faite avec les mêmes garanties de précision que lors des expériences ultérieures de l'usine