Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 336]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

comme élèves externes à l'École des mines, et avec d'au-

portait sui les matières faisant l'objet de l'enseignement de l'École polytechnique et des cours préparatoires. A ca concours annuel comprenant deux degrés, examen d'admissibilité et examen d'admission, pouvait se présenter' dans des conditions égales, sans privilège les uns par rapport aux autres (*), qui voulait, d'où qu'il vînt. Les cours préparatoires étaient maintenus dans le seul but de donner à ceux qui les avaient suivis les moyens d'aborder. le concours d'entrée : aussi était-il entendu, et le système

tant plus d'empressement qu'au début du second Empire, dans ce développement industriel qui le caractérisa.,.

les carrières libres avaient repris faveur. Dans l'organisation existant encore à cette époque où les élèves des cours préparatoires étaient assimilés à de véritables élèves de l'École des mines, ces élèves de l'École polytechnique étaient tenus à passer l'examen, à programme réduit,

sur les mathématiques élémentaires, arrêté en 1847, et qui était considéré comme l'examen nécessaire pour déterminer l'entrée à l'École des mines. Mais cet examen subi, les candidats venant de l'École polytechnique étaient naturellement autorisés à suivre immédiatement les cours spéciaux de première année, sans être astreints à passer

par les cours préparatoires.

Cet état des choses, qui paraissait aller en s'accentuant (*), finit par attirer l'attention de l'administration supérieure ; elle se demanda même, en novembre 1860, s'il y avait utilité à maintenir les cours préparatoires. Le conseil n'eut pas de peine à éclairer l'administration sur ce point. Mais

tout le monde fut d'accord pour reconnaître que la situation nouvelle demandait une réglementation nouvelle.. De là les deux règlements du 101 août 1861 rendus par le, ministre conformément aux propositions du conseil. Dans le système que consacraient ces règlements, les élèves des cours préparatoires cessaient d'être considérés comme des élèves de l'École; ils n'en avaient plus le titre et ils perdaient le droit qu'ils avaient jadis de passer directement et sûrement aux cours de l'enseignement spécial. L'entrée comme élève externe n'avait lieu que pour l'admission à l'enseignement spécial ; elle devait s'acquérir dé-

sormais par un concours particulier dont le programme. (*) Aux examens d'entrée de 1855-1856, sur trente. candidats,. seize furent admis, dont sept venant de l'Ecole polytechnique.

fut de la sorte appliqué, que l'on devait se montrer très large

pour l'admission aux cours préparatoires transformés en quelque sorte en un enseignement quasiment public ; le seul privilège qu'acquérait désormais l'élève qui avait suivi ces cours et subi convenablement l'examen de fin d'année qui les terminait, était d'être dispensé de l'examen d'admissibilité au concours ouvert pour les places d'externes aux cours spéciaux de première année. Quelques années après, en 1866, il fallut toutefois prendre des mesures pour éviter certains abus que la pratique de ce système révéla. Des élèves arrivaient à encombrer les cours préparatoires en s'y perpétuant pendant des années. Le système inauguré en 1861, qui place la véritable entrée à l'École au début des cours spéciaux, s'est maintenue depuis sans altération. Une modification importante a été, toutefois, introduite par l'arrêté ministériel

du 25 juin 1883, à la suite de circonstances que nous aurons plus tard à relater (V. p. 645). Cette modification a amené un système intermédiaire entre celui de l'origine et celui de 1861. Depuis 1883, les élèves des cours préparatoires ont acquis le droit de passer directement élèves externes aux cours spéciaux s'ils subissent (*) Toutefois était maintenu par l'article 6 de l'arrête l'anti-

que privilège conféré à égalité de mérite aux fils de directeurs ou de concessionnaires de mines, de chefs ou de propriétaires d'usines minéralurgiques.