Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 325]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

duit au strict nécessaire; il peut du reste être fait sans entraîner aucune charge sensible pour l'État qui disposera toujours, à Paris, d'ingénieurs en mesure de donner utilement de pareilles leçons, tout en étant chargés par

un autre système de comprendre les cours préparatoires. Mais l'institution de ces cours était définitivement acquise comme inséparable de l'institution même des élèves externes, et celle-ci doit être tenue comme indispensable au complet fonctionnement de l'École des mines. Ce mélange d'élèves externes relativement nombreux

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ailleurs de services publics.

Aussi s'explique-t-on que l'institution des cours préparatoires ait été maintenue et même améliorée avec le temps, sans sortir du programme général qui avait été parfaitement entrevu et tracé dès leur création. La commission spéciale de 1848, où dominaient, comme

nous allons le dire, les vues pratiques, avait même voulu donner à ces cours préparatoires plus de développement qu'ils n'en reçurent du conseil. La commission avait demandé que les trois cours eussent chacun soixante-dix leçons ; le conseil pensa qu'on pouvait les réduire de

cinquante-cinq à soixante. Les élèves des cours préparatoires n'eurent pas seulement l'avantage de recevoir un enseignement théorique

approprié ; mais, en outre, ils ne tardèrent pas à être admis à travailler au laboratoire pendant six semaines (*)

lorsque à l'époque des exercices d'été le laboratoire se trouvait libre des élèves des cours spéciaux; puis une salle de dessin leur fut réservée. Ces dernières facilités données aux élèves des cours c'est préparatoires, et qui en font en quelque sorte des élèves assiainsi qu'on les considéra jusqu'en 1861 milés aux élèves externes, ayant entrée définitive à l'École, peuvent être contestées, et nous verrons, en 1861, adopter (*) L'admission des élèves des cours préparatoires au laboratoire cessa naturellement lors du changement de système admis en ce

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à quelques élèves ingénieurs ne laisse pas d'avoir pour la discipline intérieure de l'École un avantage précieux que le Conseil eut occasion de signaler, en 1866, à l'administration, lorsque celle-ci proposa d'introduire à l'École un officier surveillant, comme il en existait à l'École des ponts et chaussées. Les élèves ingénieurs dont l'avenir est quasiment fixé, quoi qu'ils fassent à l'École, peuvent se relâcher ; les élèves externes, qui ont une carrière à as-

surer, sont tenus à travailler d'une manière constante et assidue qui assure le bon ordre intérieur, malgré la liberté relative dont on a joui de tout temps à l'École des mines (*).

En même temps que les élèves externes obtenaient ainsi des droits importants, leurs obligations devenaient plus étroites et mieux définies. Avant que la scolarité eût été régulièrement fixée à trois ans, les élèves externes qui, au bout de deux ans, avaient obtenu tous leurs médiums quittaient l'École avec un diplôme. A défaut, ils faisaient une troisième année et conquéraient leur di-

plôme par l'obtention de tous les médiums. S'il leur manquait quelque médium on se bornait à leur donner un certificat. Dans le nouveau système, cette solution hybride disparut. Les médiums s'imposaient aux élèves externes comme aux élèves ingénieurs à peine de redou-

qui les concernait en 1861; dans ce second régime ils n'étaient

plus, en effet, considérés comme élèves de l'École; après la transformation de 1883 qui a inauguré un troisième régime, intermédiaire entre les deux précédents, ils ont été reçus à

qu'en 1874 qu'elle crut devoir introduire à l'École un officier

nouveau au laboratoire.

augmenté.

(*) En 1866 l'administration se rendit à ces raisons et ce ne fut

surveillant alors que le nombre des élèves eut considérablement Tome XV, 1889.

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