Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 249]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

de commissaires du roi à la visite des usines, des bouches à

et d'industrie. L'affaire ne fut pas reprise et il ne fut rien statué par l'Assemblée constituante sur la réorganisation

456

feu et des forêts du royaume, paraissent avoir été créés

457

en vue d'amener des améliorations dans le fonctionnement des usines à feu, notamment afin d'obtenir des économies de combustibles et le remplacement du bois par la houille

du département et de l'administration des mines A la suite d'une pétition des officiers et élèves des mines, du

et le coke ; on se préoccupait assez sérieusement alors

vit le paiement de leurs appointements pour 1791, et

de l'épuisement des forêts. Ces fonctions de commissaires spéciaux furent attribuées à E. de Dietrich (*) et à Faujas

décida qu'ils continueraient à être soldés provisoirement jusqu'à l'époque où il serait prononcé définitivement sur

de Saint-Fond (**).

l'organisation de ce corps, qui ne devait être réalisée

Tout ce personnel, ainsi que celui de l'École, était en fonction en 1790. Lebrun, au nom du comité des finances, avait proposé à l'Assemblée nationale, dans sa séance du 5 juin 1790,

la fusion du corps des mines avec celui des ponts et chaussées. Dans sa séance du 15 août 1790, l'Assemblée n'accepta pas la proposition au fond ; elle se borna

à la suspension provisoire du service, en renvoyant l'affaire aux comités réunis d'agriculture, de commerce (*) Le baron E. de Dietrich, qui fut maire de Strasbourg en 1790, 1791 et 1792, et devait être une des victimes du régime de la Terreur, a rendu compte de ses fonctions de commissaire par la publication de son très intéressant ouvrage, encore utile à consulter aujourd'hui : Description des gîtes de minerai et des bouches à feu... du royaume, 3 vol. in-40; le premier, de 1786, est consacré aux Pyrénées ; le deuxième, de 1788, est relatif à la

haute et à la basse Alsace; le troisième, publié seulement en

l'an VII (1799), mais écrit dès 1788, concerne la Lorraine méridionale.

E. de Dietrich, en tant que commissaire, touchait, d'après le rapport de Lebrun, 6.000 livres d'appointements et 3.000 livres de frais de voyage, soit 9.000 livres. (**) Faujas de Saint-Fond avait 4.000 livres d'appointements et 2.000 livres de frais de voyage, sans compter une pension de 6.000 livres, comme aide-naturaliste au Jardin du Roi. Né le 17 mai 1741, mort le 18 juillet 1819, Faujas de SaintFond fut un des premiers en France, avec Dolomieu, à présenter des observations neuves sur les volcans et les roches éruptives ; il occupa la première chaire de géologie créée au Muséum ; il se retira en 4818 et eut pour successeur Cordier.

29 octobre 1791, une loi du 27 janvier 1792 (*) prescri-

qu'en 1794, par la Convention. (*) Publiée par M. Lamé Fleury, dans Législ. minér. sous l'ancienne monarchie, p. 192.