Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 290]

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AUX HOUILLÈRES DE MONTRAMBERT ( LOIRE ).

MOUVEMENTS VIBRATOIRES DU SOL DISTANCE

horizontale

du centre

de l'affaissement

800" au nord. Bureau des mines de la Bérau- 1.800. à l'est. dière Habitation de M. Lemaire, en-) trepreneur de travaux publics 2.250m à l'est. la Croix-de-l'Orme Hameau de la Grande-Pinatelle.

DISTANCE

verticale

du niveau

465.

384' 390"

Id. que M. Lemaire fils,

qui était mellé, a seul ressenties.

600. au S.-B.

325'

La Verrerie

850. au S.-E.

300.

nieur divisionnaire des mines 800. au sud. de Montrambert Habitation de M. Clamens, in- 1.250» au S.-O. genieur lu Trablaine

303.

Habitation de M. le docteur 2.500 Nodet, au Chambon

Secousses faibles.

Secousses très faibles

Hameau de la Mine

Habitation de M. Griot, ingé-

OBSERVATIONS

de 306m

280.

Secousses violentes qui

ont causé une panique. Secousses faibles.

Id. Id. Secousses très faibles

au S-0.

275"

que M. Nodet, qui était couché, a seul ressenties.

La partie du toit de la couche des Littes qui s'est affaissée n'avait pas plus de 5.000 mètres carrés de surface.

D'autre part, les remblais qui ont cédé à la pression du toit étaient en place depuis quatre mois en moyenne et le rapport du volume des remblais au volume du charbon

était de 41.70 p. 100. La couche ayant une puissance de 1 mètre à lin,20, l'amplitude maxima du mouvement du toit a donc été au plus de 5 à 6 décimètres. Les exploitants de Montrambert, se fondant sur ce que des effondrements aussi importants que celui du 13 janvier se seraient produits parfois dans la couche des Liftes sans avoir pour conséquence des mouvements du sol, n'ont pas cru pouvoir admettre que l'affaissement souterrain fut la cause des phénomènes observés à la surface. Toutefois, l'intensité des secousses ressenties au hameau de la Mine, la simultanéité des détonations entendues dans les travaux souterrains et au jour, et la répartition des points où les secousses ont été ressenties tout autour du centre de l'affaissement nous paraissent des raisons suffisantes pour écarter l'hypothèse d'un tremblement de terre.

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Les faits que nous venons d'exposer semblent donc confirmer les inductions des géologues sur la faible profondeur du siège initial de l'ébranlement superficiel dans les tremblements de terre, et à cet égard il n'est sans doute pas inutile de rappeler que lors de l'effondrement de la mine de sel gemme de 'Varangéville, le 31 octobre 1873, la secousse fut, parait-il, ressentie à plus de 15 kilomètres de distance, et qu'à Nancy, c'est-à-dire à 12 kilomètres de Varangéville, elle fut assez sensible pour faire croire à un tremblement de terre.