Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 96]

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PRIX DE REVIENT SUR LES CHEMINS DE FER. 147

146 PRIX DE REVIENT SUR LES CHEMINS DE FER.

attribuée aux améliorations récentes des machines locomo.

tives (tiroirs cylindriques, soupapes de rentrée d'air, sur« faces de moindre résistance, etc.) sur les prix de revient de la traction. -

M. Noblemaire reconnaît, avec notre mémoire de 1887(*), que la proportion des dépenses de la traction par rapport

52 p. too

à celle des autres services a représenté Sur les six grands réseaux 52 p. 100 en 1882-83,

sur les grandes compagnies, pendant les périodes 18821883 et 1884-1885, tandis qu'elle a baissé, sur le réseau de l'État, pendant les mêmes périodes,

52 p. 100 en 1884-85.

Sur l'État : 46 p. 100 en 1882-83,

L'observation de M. Noblemaire est donc parfaitement fondée, et si elle pouvait conduire à l'adoption de règles uniformes pour la comptabilité statistique, elle serait le point de départ d'une importante amélioration. Mais, ce qui reste acquis, c'est que la proportion des dépenses de la traction est restée constante

de 46 à 39,

39 p. 100 en 1881-85.

Il admet que le simple rapprochement des chiffres ci« dessus 46 et 39

met nettement en évidence les résultats obtenus par perfectionnements des machines sur le réseau de l'État. Mais ce que M. Noblemaire conteste, c'est qu'on puisse rapprocher avec la même certitude les chiffres de dem réseaux différents, à cause du manque d'uniformité dur la comptabilité statistique des diverses compagnies chemins de fer. L'introduction de cette uniformité serait un des Os grands progrès à réaliser dans l'administration de chemins de fer. La lumière se ferait rapidement surb valeur respective des divers modes adoptés pour telle ou telle branche de l'exploitation. On aurait, pour l'all. préciation de tous les services techniques de même na« turc, une commune mesure qui fait aujourd'hui défaut. Dans l'état actuel, le doute plane sur toutes les recle de

ches ; toutes les conclusions sont ébranlées par unique observation : les écritures comptables ne sontpus

cette

c'est-à-dire de

46

ou 15 p. 100.

Dans notre mémoire de 1885 (*), nous avons établi les points suivants 10 Lorsqu'on veut comparer les prix de revient de la trac-

tion, l'unité de comparaison ne peut être le prix de revient du kilomètre de train ; il faut distinguer tout d'abord les

trains de marchandises et les trains de voyageurs. La raison est manifeste : sur un même réseau, le prix du kilomètre de train étant i pour les voyageurs, est tantôt 1,67, tantôt 1,85, tantôt 1,94 pour les marchandises. 20 La véritable mesure, pour chaque espèce de train, est la tonne kilométrique brute.

Il y a donc deux unités distinctes qu'il faut bien se garder de confondre

I° La tonne kilométrique des trains de marchandises ; 20 La tonne kilométrique des trains de voyageurs. En moyenne, le prix de la tonne kilométrique des trains

tenues de la même manière. (*) Annales des ponts et chaussées, septembre 1885. (*) Annales des ponts et chaussées, août 1887, p. 1'73.

mines, janvier-février 1886.

Annales des