Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 91]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

PRIX DE REVIENT SUR LES CFIEMINS DE FER.

136 PRIX DE REVIENT SUR LES CHEMINS DE FER.

feste par notre diagramme (fig. 1) qui montre que pour 36 groupes de lignes, les prix de revient moyens viennent se ranger régulièrement le long de la courbe hyperbolique (1)

P= 6.125

21,50.

Il va de soi, comme nous l'avons indiqué plus haut, que

pour un groupe donné de lignes de fréquentation F, les déclivités peuvent être très variables d'une ligne à une autre ; la limite vers laquelle tend le prix de revient

moyen n'exclut nullement les écarts individuels. Nous avons mis nous-même ces écarts en évidence dans le tableau À annexé à notre travail sur la répartition du trafic en France (*). Quelle est l'influence des rampes caractéristiques de ce cas, c'est-à-dire de quelle manière varient les prix revient P de diverses lignes de même fréquentation F. ayant des rampes caractéristiques différentes? (le

C'est une question à laquelle nous n'avons pas répondu,

que nous avons omise parce qu'elle n'entrait pas dans notre cadre. Nous n'avions en vue que la recherche d'une

commune mesure, d'une courbe typique, permettant de comparer dans leur ensemble les résultats économiques des réseaux français et de prévoir les conséquences financières des grands travaux de chemins de fer en cours d'exécution. Mais c'est ici que l'observation de M. Noble.

maire tend à compléter notre étude en l'étendant aux éléments constituant notre commune mesure, et aux variations que ces éléments subissent avec les circonstances spéciales à chaque ligne considérée isolément. C'est assurément une question fort importante et fort ill. téressante, et voici comment elle est résolue d'après M. Noblemaire.

Les résultats comptables de l'exploitation des cill. ( *) Voir Annales des ponts et chaussées, août 1887, page 187.

137

quante-cinq lignes à déclivités variables qui composaient en. 1879 le réseau P.-L.-M. ont permis de déterminer le prix de revient de l'unité de trafic en fonction de la fréquentation et du profil.

En conservant les notations déjà adoptées dans notre mémoire, la formule donnée par M. Noblemaire est la suivante (N)

P(15 + 3."fi --7/

+

Te.)

La lettre i correspond aux déclivités en millimètres par mètre.

M. Noblemaire exprime d'ailleurs l'opinion que cette formule établie pour les lignes du réseau P.-L.-M. est applicable à tous les autres réseaux, et qu'elle donne dans la pratique une idée suffisamment exacte de la réalité.

Dans ce cas, cette formule doit nous fournir des indications précieuses sur les valeurs moyennes des déclivités

des groupes de lignes d'une fréquentation donnée ; elle doit, en un mot, faire découvrir la relation

(F), dont

nous avons parlé plus haut, c'est-à-dire la limite vers laquelle tend la rampe caractéristique moyenne d'un ensemble de lignes de fréquentation donnée F.

Remarquons tout d'abord que la formule (N) est du premier degré en i: dès lors la valeur moyenne de i pour un ensemble de lignes de même fréquentation F doit cor-

respondre exactement à la valeur moyenne du prix de revient Pm constaté pour ces lignes. Prenons un exemple

Pour un groupe de lignes ayant une fréquentation moyenne exprimée par F=3.000, comparable à celle de la ligne de Paris à Marseille, nous savons que la rampe caractéristique est très faible, qu'elle s'écarte peu de 3 à 4 millimètres. Nous savons, en outre, que le prix de revient moyen du millier d'unités de trafic a pour valeur :