Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 33]

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES. ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

et les nôtres au refroidissement, ce qui les rapproche déjà, comme nous le verrons plus loin ; en outre, la position de a3 varie avec la composition du métal et la vitesse du refroidissement ; l'écart signalé n'a donc rien d'extra-

ordinaire et, ce qui est l'essentiel, l'accord est complet quant à l'existence même de a,. L'acier extra-doux présente également les deux points

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Il reste à savoir si les deux ralentissements a, et ct,, distincts dans les métaux les moins carburés, correspondent à deux modifications du fer également distinctes ou à deux périodes d'une modification unique. De même qu'une teneur suffisante en carbone abaisse

a en totalité, il semblerait naturel qu'une teneur plus

critiques a et a; mais ar qui était une station

faible (comme celle du fer électrolytique ou d'autres échan-

brusque à 855 degrés pour le fer électrolytique, devient ici un ralentissement progressif entre 845 degrés et 800;

tillons analogues), l'abaissât partiellement en a; a ne serait alors que la fin retardée de a. D'accord avec

une addition, bien minime pourtant, de carbone et de

cette hypothèse, on remarque que a n'a pas l'allure

manganèse, a donc suffi pour abaisser notablement a,.3 e en modifier profondément l'allure.

franche des modifications moléculaires les mieux connues qui se produisent complètement à une température critique bien déterminée.

Dans l'acier doux, a descend encore et va se confondre avec a en un ralentissement progressif unique a,. Il est facile de vérifier que la quantité de chaleur dégagée par a, est bien sensiblement égale à la somme des quantités de chaleur dégagées par la somme des deux perturbations a et a de l'acier extra doux. Dans l'acier mi-dur, nouvel abaissement de la perturbation double a,.3.2; le maximum, entre 700 et 690 degrés,

est encore nettement séparé de la récalescence (661°), mais la fin va se souder à ce dernier phénomène. Enfin, dans l'acier dur, tout se confond en une seule station a2.1. Au résumé, si l'on appelle fi la forme moléculaire que

D'autre part, les expériences récentes de M. Ledeboer semblent identifier l'apparition des propriétés magnétiques avec a et non avec a; mais ces expériences ne sont pas concluantes, parce que la position de a n'y a pas été déterminée à part dans les conditions de refroidissement rapide auxquelles le barreau était soumis.

La question reste donc en suspens. Provisoirement, nous adopterons l'hypothèse la plus simple, et nous admettrons qu'il n'existe que deux états allotropiques du fer, cc et le), mais que le passage de l'un à l'autre peut être,

soit brusque et total, soit progressif et discontinu selon la composition du métal.

possède le fer au-dessus de 855 degrés dans le fer électro-

b. Influence de la température initiale et de la vitesse

lytique et cc celle qu'il y garde à partir de 700 degrés environ, on voit que la présence du carbone, sous la forme de carbone de trempe, maintient le fer à l'état jusqu'à une température d'autant plus basse que la teneur en carbone est plus élevée; la température de la

du refroidissement sur la position des points critiques. Théorie de la trempe. Si on soumet le même échan-

récalescence marchant lentement de son côté en sens inverse, il existe une teneur en carbone au-dessus de laquelle toutes les transformations se réunissent et se confondent.

s'abaisse, assez rapidement d'abord, puis très lentement,

tillon d'acier à une série de chauffages et de refroidissements successifs en élevant progressivement la tempé-

rature, on trouve que la position de la récalescence à mesure que l'on part d'une température initiale plus haute.

La position de la récalescence s'abaisse également