Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 298]

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BULLETIN.

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fabriquer des ornements. Aujourd'hui encore, malgré l'introduction de la verroterie et du fil de cuivre, la plupart des Cafres, hommes et femmes, portent des anneaux, des bracelets, des col-

liers, des pendants d'oreilles, fabriqués par des ouvriers indigènes. Quelques-uns de ces ornements sont de simples anneaux ; d'autres sont formés de fils ou de morceaux de cuivre rouge ou de laiton enroulés en spirale, entrelacés, martelés et patiemment travaillés. C'est, d'ailleurs, à ce seul usage que le cuivre semble être employé par les nègres, tous leurs ustensiles et leurs outils étant en terre, en bois ou en fer.

Le cuivre se rencontre dans presque toutes les parties du Transvaal, entre autres dans les districts de Zoutpansberg, de Lydenburg, de Rustemburg, de Marico, de Prétoria et de Middelburg, où il est plus ou moins argentifère. M. Kitto, ingénieur anglais, est le seul qui ait tant soit peu étudié les gisements de minerai de cuivre de ce pays, et notamment ceux des Montagnes Rouges, à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Prétoria.

En explorant la région, il a constaté l'existence de quatre gîtes importants, encaissés dans des roches de porphyre granitique, et dans lesquels dominaient le carbonate vert de cuivre et le carbonate bleu ou cuivre azuré, d'une richesse en métal variant de 50 à 57 p. 100. 11 a trouvé aussi des silicates de cuivre, moins riches, il est vrai, mais qui recouvrent d'ordinaire la mélaconise ou minerai noir de cuivre, dont le rendement atteint quelquefois jusqu'à 80 p. 100. Cet ingénieur a fait des calculs montrant que, dans l'état actuel des communications, l'exportation du minerai n'est pas possible, vu le caractère trop aléatoire des bénéfices; mais, ajoutet-il , quand la ligne ferrée de Delagoabay sera terminée et fonctionnera convenablement, rien ne sera plus facile que d'exporter 2.000 à 3.000 tonnes de minerai par mois. Peut-être aussi pourrait-on traiter les minerais sur place, au lieu de les expédier

en Angleterre, puisqu'on trouve maintenant de la houille en abondance dans le pays.

Plomb.En parlant de l'argent, nous avons dit que du plomb argentifère avait été découvert dans la partie occidentale du Transvaal. Il s'y trouve en amas plus ou moins considérables, plutôt qu'en filons, dans une matière terreuse d'un brun noirâtre dont on n'a pas encore pu déterminer exactement la nature. Le volume de ces amas varie de quelques kilogrammes à une tonne.

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Des essais pratiqués à Londres ont donné jusqu'à 84 p. 100 de galène et de 460 à 560 grammes d'argent par tonne de minerai. Les gisements sont exploités actuellement d'une façon inter-. mittente. On trouve également du plomb plus ou moins argentifère au nord de Lydenburg et au nord-ouest du Transvaal, sans qu'on ait, toutefois, tenté d'examiner l'importance ni la valeur des gisements.

Fer. Ce métal se rencontre en telle abondance au Transvaal qu'il n'est guère de district qui n'en possède des dépôts plus ou moins riches. Certaines montagnes dans les districts de Zoutpansberg et de Lydenburg ne sont que d'immenses amas de minerai de fer, et les indigènes savent en tirer parti de temps immémorial pour la confection de leurs armes, de leurs ustensiles et de leurs instruments aratoires. Le district de Rustenburg possède aussi des amas considérables de magnétite et d'hématite dont la richesse en métal varie de 70 à 72 p. 100.

Cobalt Le cobalt a été découvert par Mauch,en1871, dans le district de Middelburg. Pendant l'occupation anglaise, une compagnie en a entrepris l'extraction et a exporté, de 1876 à 1880, une centaine de tonnes de ce minerai, évaluées à 2.500 francs

la tonne. Les produits ne trouvant, toutefois, que des débouchés fort restreints, l'exploitation a été suspendue.

Autres minéraux. Parmi les autres minéraux dont la présence a été constatée au Transvaal, mais sans qu'on y ait donné beaucoup d'attention, on peut citer l'étain oxydé et l'étain d'alluvion, le platine, le nickel, le peroxyde de manganèse, l'amiante, offrant parfois des fibres d'une vingtaine de centimètres. On prétend aussi que le diamant existe dans le pays. On en a signalé dans le district de Zoutpansberg, dans la rivière des Crocodiles, du Limpopo, etc.; mais ce ne sontlà que des faits isolés, et il n'a point été fait de recherche systématique à cet égard. Houille. La honille avait à peine attiré l'attention avant la découverte des mines d'or. Des Boers apportaient bien en ville, de temps à autre, une charretée de charbon d'une combustibilité généralement difficile, mais personne ne s'était jamais avisé de rechercher s'il provenait de véritables houillères. Lorsque, plus tard, on fouilla et bouleversa le sol pour trouver de l'or, au lieu