Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 249]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

456

MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES

DE BOURBONL'ARCHAMBAULT.

hauteur assez considérable à laquelle il fallait laisser monter l'éau pour obtenir un débit suffisant par les ro-

être ainsi de 645 mètres cubes, c'est-à-dire à très peu de chose près le même que celui qu'il avait trouvé, ce qui prouvait que le régime de la source n'avait pas sensible-. ment changé depuis cette époque. On peut se demander quelle est la raison de cette augmentation de débit avec la profondeur et comment on en pourrait trouver la loi théorique. La question est en résumé assez simple, car il est fa-

binets des piscines, on pouvait admettre 300 mètres cubes.

Ce résultat, confirmant les résultats des expériences précédentes, Pouvait faire craindre que la source ne fut en train de disparaître, on en chercha la cause, on crut la trouver dans l'accumulation des détritus et des sables projetés par la source qui se faisait au-dessus du griffon, et M. de Gouvenain fut chargé d'effectuer un travail d curage.

A l'occasion de ce travail, profitant de e qu'on était obligé de mettre le réservoir à sec, il put mesurer successivement le débit à des hauteu rs différentes et obtenir ainsi des résultats précieu Le 21 janvier 1860 eau se trouvant à O'n,70 en contrebas de l'orifice u réservoir général, une caisse de 137 litres de c pacité fut remplie en 43',63, ce qui correspond à u débit de 272 mètres cubes par vingt-quatre heures, chiffre très rapproché des précédents : au contraire, à des profondeurs plus grandes, on trouva successivement les

résultats suivants à 0,70 à 1.,80

de l'orifice, débit par seconde, 3',140; par 24 h., 270.3 1,10

1,10

k 2=.90 .

k 5.,35

2,45

id.

id.

4',502

id.

389'8

id.

id.

51,872

Id.

50'1.3

id.

id.

10',917

id.

943.8

457

cile de la ramener à un problème traité dans tous les cours d'hydraulique : celui des puits artésiens. L'eau qui arrive au jour par les sources thermales et qui est chaude parce qu'elle a pénétré dans les couches profondes du globe, n'est autre que celle qui est tombée sur les montagnes voisines, qui est descendue par de profondes fissures et qu'une grande fracture du sol, une faille ou un filon, par exemple, ramène brusquement au jour. Ces sources sont fréquentes dans les régions où il y a des schistes anciens, en particulier des gneiss feuilletés ou des micaschistes, comme ceux qui se trouvent au sud de Bourbon, parce que ces gneiss, d'une part sont très redressés, ce qui permet aux pluies de descendre profondément entre les strates, et, de l'autre, très coupés de failles, ce qui ramène les sources brusquement au

119..3

jour.

118.3

La seule différence qu'il puisse y avoir avec la théorie simple des puits artésiens, c'est qu'il y a sans doute lieu de tenir compte d'une certaine quantité d'eau qui se vaporise dans la profondeur et qui intervient tant par une diminution ou une augmentation de poids, si nous admet-

} 436.3

Ce qui prouve que l'augmentation de débit par mètre de diminution de charge, d'abord constante et égale à 107 mètres cubes jusqu'à 21,90 de profondeur, croît ensuite bien plus rapidement. Dans la dernière expérience, il y avait encore 0'11,40 d'eau sur les griffons, de sorte que

le débit à l'émergence doit être environ 1.000 mètres cubes. Au niveau, où avait opéré Pascal, le débit se trouvait

tons qu'elle n'est pas constante, que par la pression qu'elle exerce. Mais, si nous supposons pour un moment que ce matelas de vapeur reste invariable, il est facile de voir que sa présence ne change que les données numériques du problème, qui ne nous occupent pas ici. Or, dans un puits artésien, si on ouvre un orifice au-