Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 247]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

452

MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES

DE BOURBONL'ARCHAMBAULT.

La construction de ceux-ci en a fait mettre au jour d'assez grandes masses qu'on retrouve encore parfois

Cette fente va du centre du puits ouest jusque sous le puits est, ce qui donne une direction nord-25°-ouest; puis elle tourne un peu ouest et continue jusque vers le long côté où elle se poursuit peut-être encore quelque temps sous les maçonneries. Si l'on se dirige plus loin dans le même sens, on ren-

dans le pavage de la ville. Nous montrerons plus loin, en parlant des propriétés chimiques de la source, que les matières qu'elle contient en dissolution sont les mêmes que celles qui forment le remplissage de ces anciens filons. Enfin en dehors des filons minéralisés, tout l'îlot de gneiss de Bourbon, ainsi que l'arkose superposée, sont traversés par des systèmes de cassures vides générale-

453

contre dans la maison située en face de l'hospice, à l'angle de la rue des Puits et de la rue de la Paroisse, un puits qui a traversé un filon contenant de la pyrite et où il sort un filet d'eau chaude.

ment rectangulaires ; nous avons eu l'idée de relever leurs directions à la boussole et nous avons constaté d'une manière à peu près constante, aussi bien dans le gneiss que dans l'arkose , deux directions nord-sud et est-ouest, celle est-ouest étant plus importante. Par exemple, dans le gneiss, nous trouvons à Villefranche, 900; le long de l'étang, 85° à 900; sur le bord de la Burge, 85° à 90°; derrière l'hôtel Montespan, 85'; près des bassins réfrigérants, 90° et 140°; et dans l'ar-

blanc grisâtre où l'on a trouvé des fragments de feldspath blanc, du spath-fluor et des grains siliceux réunis par un ciment feldspathique décomposé, éléments arrachés au gneiss sous-jacent et qui constituent par leur association une arko se contemporaine, analogue à celle qu'on retrouve à diverses époques géologiques au fond du remplissage des bassins de roches primitives.

kose, à Sept-Fonds, 0° et 110°, avec la barytine à 110°; à la carrière de la route de Moulins, 0° et 90°, avec bary-

on a pu d'ailleurs la mesurer exactement quand, en 1860,

tine à 90°; à la Queue-de-l'Étang, deux ou trois fentes très verticales à 0° et 90°; de même au petit Vernouillet, aux Nauds, à l'ancienne route de Meillers, etc. Cette orientation régulière des cassures nous paraît prouver l'existence d'un mouvement postérieur au permien ayant affecté toute cette région dans le sens estouest.

La source charrie constamment un sable quartzeux

La proportion de ce sable n'est pas bien abondante ; on est venu, après deux siècles et demi, curer le réservoir construit vers 1600; il y en avait alors une épaisseur de Im,60.

Ce sable n'est pas projeté par l'eau, il y est simplement en suspension à l'état de matière ténue ; une fois déposé, il se coagule sur certains points peu à peu.

La fracture d'où sort la source est intéressante à étudier ; c'est, en effet, un véritable filon encore ouvert

E. Points d'émergence de la source. Suivant le grand axe du réservoir qui forme le captage du XVI° siècle, il existe une fente de quelques centimètres de large par laquelle la source sort.en bouillonnant.

où l'on trouve de la barytine, de la galène, du sulfate de strontiane ; à une certaine distance de la fente, on parait être dans une veine de pegmatite avec nombreuses veinules de spath-fluor violet et des cristaux de pyrite de fer. Sur les parois mêmes, ce serait, d'après M. de G-ouvenain,

qui a pu voir ce gisement à l'époque du curage, un produit de remaniement postérieur ayant le caractère d'une Tomo XIII, 1888.

30