Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 260]

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NOTE SUR UNE DISPOSITION PARTICULIÈRE

DU GONIOMÈTRE DE -WOLLASTON.

considérés comme étant l'un et l'autre à l'infini, les erreurs de parallaxe sont éliminées. Les mesures se font avec une aussi grande commodité qu'avec la disposition ordinaire. En outre, la lumière réfléchie par les faces cristallines est plus intense et tout l'appareil comprenant le goniomètre, le signal lumineux, la ligne de repère, est rassemblé dans un petit espace. Il ne me reste plus qu'à donner les détails de l'installation représentée Pl. XV, fig. 3. L est la lentille du collimateur ; elle doit être assez large pour que la partie centrale du faisceau tombant sur le cristal A, le miroir M reçoive encore une partie de ce faisceau.

des fentes de diverses formes, f, f', qui peuvent successivement venir se placer au centre de l'ouverture.

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Je me sers d'une lentille de 0m,10 de diamètre; elle n'a pas besoin de posséder un achromatisme parfait. Il suffit que là partie centrale du faisceau qui tombe sur le cristal soit achromatique. L'image réfléchie par le miroir M est

rendue achromatique par des verres colorés P placés devant ce miroir. C est le cylindre du collimateur, noirci intérieurement; il est maintenu par les deux montants à rainure QQ, entre lesquels il peut glisser, et auxquels il peut être fixé par

les vis de pression g. Au besoin on peut disposer les choses de manière que le cylindre puisse s'incliner sur. l'horizontale en tournant autour d'un axe porté par les vis q ; mais cela n'est pas indispensable. En avant, le cylindre est fermé par la lentille L, portée par un tuyau qui entre à frottement dans le cylindre C; on fixe ce tuyau au moyen de la vis de pression c, lorsque le fond postérieur du cylindre est exactement le plan focal de la lentille. Le fond postérieur du cylindre est plein, sauf un orifice central assez large. En avant de cet orifice glisse, dans une rainure convenablement disposée, une lame métallique 111f, représentée en détail (fig. 4). Elle porte

r,

Lorsque l'une de ces fentes vient se placer dans cette position, un petit cran d'arrêt l'y arrête. La fente est éclairée par un bec de gaz G.

Pour les cristaux ordinaires, j'emploie la fente (f) (fig. 4), employée Par Websky. Lorsque les cristaux sont très peu réfléchissants et qu'on a besoin de beaucoup de lumière, j'emploie la fente (f').

On peut, dans les mesures, superposer l'image de la fente lumineuse vue par réflexion sur le cristal avec celle de la même fente vue par réflexion sur le miroir. Lorsque cette superposition est obtenue, le miroir et la face cristalline sont parallèles ; la superposition ne cessera

donc pas d'avoir lieu lorsqu'on changera d'une façon quelconque la position relative du goniomètre et du collimateur, ou même lorsqu'on déplacera la fente lumineuse d'une façon quelconque dans le plan focal.

Mais on n'arrive pas à une grande précision, surtout lorsque l'image donnée par la face cristalline n'est pas très bonne, en superposant les deux images de la même fente. Il est préférable de disposer un peu au-dessous de la fente que j'appellerai fente-signal, et qui a l'une des formes (f) et (f'), une autre fente très étroite f, (fig. 4), parallèle à la direction de la première et que j'appellerai fente-réticule. Elle est, comme la fente-signal, croisée perpendiculairement par une petite fente également très déliée et qui doit être le prolongement exact de celle qui croise la fente-signal.

La fente réticule, très déliée, ne donne pas, en général, d'image nette par réflexion sur les faces cristallines; mais elle donne, par réflexion sur le miroir, une image très

nette, colorée par le verre P. C'est avec cette image que l'on supperpose l'axe de l'image de la fente-signal réfléchie par le cristal, en se servant de l'image de la fente-réticule