Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 259]

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NOTE SUR UNE DISPOSITION PARTICULIÈRE DU GONIOMÈTRE DE WOLLASTON.

NOTE SUR UNE DISPOSITION PARTICULIÈRE DU GONIOMETRE DE WOLLASTON Par M. Eu. MALLARD, inspecteur général des mines.

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Ces deux erreurs s'annulent lorsque la distance du signal lumineux au cristal est infinie. Pratiquement, cette distance ne peut guère dépasser quelques mètres, ce qui rend possible des erreurs de quatre à cinq minutes. Pour des mesures très précises, on emploie un goniomètre à axe vertical, sur lequel sont installés un collimateur dont la fente lumineuse sert de signal, ainsi qu'une

lunette pointant à l'infini, et pourvue d'un réticule, à l'aide de laquelle on observe les images réfléchies sur les faces cristallines. Ce procédé supprime bien les deux erreurs fondamentales que nous avons définies, mais il rend les mesures beaucoup plus pénibles et plus longues.

Non seulement, en effet, l'interposition de la lunette Dans les laboratoires, la mesure des angles dièdres des cristaux se fait ordinairement au moyen d'un goniomètre de Wollaston, en se servant, comme signal lumineux, d'une fente horizontale pratiquée dans un écran qui recouvre un bec de gaz. Comme point de repère, on se sert ou d'une ligne quelconque placée dans le plan perpendiculaire à la fente horizontale et à l'axe de rotation

du goniomètre, ou, ce qui vaut beaucoup mieux, de l'image de la fente donnée par un petit miroir fixé au pied du goniomètre. Le miroir doit être disposé de manière que le plan en soit parallèle à l'axe de rotation du goniomètre.

Les mesures sont affectées de deux erreurs : l'une provient de la variation, presque inévitable, de la position de l'oeil pendant la mesure ; l'autre, plus considérable, en général, résulte de l'impossibilité de placer le cristal

de manière que l'axe de rotation soit exactement compris dans le plan bissecteur du dièdre à mesurer (*). (*) Voir, pour plus de détails, Mollard, Traité de Cristallogra-

phi, t. I, p. 221-226.

.entre l'ceil et le cristal fait perdre beaucoup de lumière,

mais encore et surtout elle rend beaucoup plus laborieuse l'orientation du cristal sur l'axe de rotation, ce qui

est la partie la plus délicate et la plus longue de la mesure.

Pour concilier, autant que possible, la précision du goniomètre à lunette avec la facilité d'emploi du goniomètre Wollaston ordinaire- , j'emploie une 'disposition tellement simple qu'elle mérite à peine une description détaillée, mais qui m'a paru présenter de tels avantages que je crois utile de la signaler aux cristallographes. Cette disposition consiste essentiellement à subsister au signal lumineux, placé le plus loin possible du goniomètre, une fente lumineuse placée au foyer d'une large lentille. On a ainsi un vrai collimateur qu'on place très près du goniomètre.

Le miroir ordinaire du goniomètre est rapproché du cristal de manière à recevoir en même temps que celui-ci, le faisceau lumineux émergeant du collimateur. On prend pour ligne de repère l'image de la fente lumineuse réfléchie par le miroir. Le signal lumineux et la ligne de repère pouvant être

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