Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 210]

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LES EXPLOSIONS DE LOCOMOTIVES

locomotives, dont la plupart des conclusions ont toute la valeur de constatations expérimentales, car elles découlent d'une série de tableaux où l'auteur résume les circonstances des explosions (*) de ce genre dont la France, la Belgique, la Hollande et l'Angleterre ont, à sa connaissance, été le théâtre. En ce qui concerne la France, l'historique de M. Vincotte porte sur la période comprise depuis 1864 jusqu'en 1884, tandis que les accidents survenus en Belgique sont relatés à partir de 1840. Mais M. le Ministre des Travaux publics a bien voulu autoriser le rédacteur de la présente notice

à consulter, dans les archives de son Administration, les dossiers nécessaires pour compléter et remanier les

,renseignements relatifs à la France (**). C'est ainsi que, d'une part, les tableaux qui vont être donnés ciaprès, relativement à notre pays, embrassent toute la période comprise de 1840 à 1887 inclusivement; d'autre part, même pour la période dont s'était occupé M. Vinçotte, ils ont été entièrement refondus d'après les docu-

ments existant au Ministère des Travaux publics. Ils relatent notamment, de 1864 à 1884, 15 accidents, tandis que la nomenclature de M. Vinçotte n'en mentionnait que 11. Enfin, tandis que M. Vinçotte n'avait annexé de croquis à son compte rendu que pour les accidents belges, hollandais et anglais, la consultation des archives adini(*) Par mot d'explosions, M. Vinçotte n'entend, en général, que les accidents de chaudières accompagnés d'effets dynamiques importants. Non seulement les ruptures d'entretoises, les écrasements de tubes, les coups de feu non accompagnés de déchirures des tôles, ne constituent pas des explosions au sens de son étude, mais il laisse ordinairement de côté les simples fissurations, lorsque leurs effets se bornent à une fuite d'eau plus ou moins violente. () Nous devons aussi tous nos remerciements à M. l'Inspecteur général des mines Jacquot, qui a bien voulu, en qualité dr président de la Commission centrale des machines à vapeur, nous autoriser à consulter les archives de cette Commission.

EN FRANGE, EN BELGIQUE ET EN ANGLETERRE. 363

nistratives a permis de donner ci-après, en ce qui concerne la France, 23 figures dressées d'après les dessins inédits joints par les ingénieurs des mines à leurs rapports sur les explosions (Pl. XI et fig. 1 à 12, Pl. XII). Pour les autres pays, les tableaux qui vont suivre reproduisent simplement, en l'abrégeant parfois un peu, le travail de M. Vinçotte. Les renseignements relatifs à la Belgique ont été puisés par lui, en général, dans les rapports officiels ; ceux relatifs à la Hollande dans le Raad van Toezigt op de spoorwegdiensten. Enfin, pour l'An'gleterre, il a dressé ses tableaux principalement d'après les travaux de M. Marten, directeur de la Illidland steam boiter inspection and insurance C°, et de M. Fletcher, directeur de la Manchester steam users Association; les croquis, reproduits

ci- après dans les fig. 11 à

13,

Pl. XIII, et 1 à 13, Pl. XIV, sont extraits des rapports de M. Marten. Pour chaque pays, en vue de faciliter les comparaisons et les conclusions qui suivront l'exposé des faits, les explosions ont été groupées d'après la partie du générateur où l'explosion a commencé à se développer, de la manière suivante

Explosions ayant pris origine dans le corps cylindrique ; id.. dans l'enveloppe du foyer; id. dans le dôme ou à sa base; id. dans le foyer; Explosions dues à des causes extérieures au générateur ; Explosions sur lesquelles on n'a pas. de détails.

Contrairement au langage usité pour les générateurs

fixes, on appellera dans ce qui suit arrière d'une chaudière le côté de la porte de chargement, et avant celui de la boite à fumée, afin

qu'il n'y ait pas d'opposition entre l'avant de la chaudière et celui de la locomotive considérée comme véhicule.