Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 42]

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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION

DE QUELQUES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS.

bon est en vigueur, la prime du chauffeur est égale à

je dois ajouter immédiatement que, dans beaucoup de cas, le premier de ces systèmes n'est pas applicable, et le second n'offrirait pas d'avantage marqué. Dans ces cas, les Américains s'en tiennent, comme nous, au système de la simple équipe, dans lequel chaque méca-

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celle du mécanicien. Absence de roulements pour les mécaniciens.

Après

le mode de fixation des salaires, un des points par lesquels l'organisation du service des mécaniciens en Amérique diffère le plus de ce qu'elle est chez nous, c'est que les Américains ne cherchent pas ordinairement, comme nous, à grouper les mécaniciens en équipes dont tous les membres fassent à tour de rôle les mêmes trains, de manière à établir entre eux la plus parfaite égalité. Ils n'ont pas, en.effet, le même intérêt que nous à réaliser cette égalité, puisqu'ils n'instituent pas de concours entre les mécaniciens pour les primes d'économie de combustible; et ils préfèrent chercher à procurer à leur personnel une existence plus régulière, en donnant, autant que possible,

tous les jours le même service à chacun. De plus, ils tirent parti de l'inégalité des divers services, pour récom-

penser ou punir leurs agents, en leur assignant un service plus ou moins avantageux.

La même machine n'est pas toujours conduite par le même mécanicien. Système de la double équipe et sysLa dernière différence catème des machines banales. pitale à constater entre le système américain et le nôtre c'est que les Américains n'attachent pas la même im-

portance que nous à lier chaque mécanicien à sa machine. Ils reconnaissent bien, en général, que cette spécialisation offre certains avantages ; mais ils n'hésitent pas à les sacrifier chaque fois qu'en le faisant ils peu-

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nicien garde toujours la même machine.

En fait, c'est le système de la simple équipe que nous avons vu partout appliqué au service entier des lignes secondaires et au service des trains locaux de voyageurs et de marchandises des lignes principales. Il nous a paru appliqué également au service des trains directs de marchandises sur le Michigan Central et sur le C. B. and Q. Sur ces chemins de fer, nous n'avons constaté l'emploi de la double équipe ou de l'équipe multiple que pour une partie des trains directs de voyageurs des lignes principales. Mais nous avons trouvé la double équipe employée par

le New-York Central pour tous les trains directs de voyageurs et de marchandises de la ligne principale, et par le Pennsylvania Railroad pour les trains directs de voyageurs seulement. Enfin, nous avons vu le système des machines banales fonctionner d'une manière générale sur ce dernier réseau pour les trains directs de marchandises de la ligne de Philadelphie à Pittsburgh. Je donnerai successivement quelques détails sur ce qui se fait dans l'un et l'autre de ces chemins de fer.

Emploi de la double équipe par le New-York Central.

vent obtenir sensiblement plus de parcours de leurs ma-

chines. Pour atteindre ce dernier but, tantôt ils attachent deux, trois ou même quatre équipes de mécanicien

et chauffeur à une seule machine, tantôt ils affectent à un service plus d'équipes que de machines, et chaque équipe conduit successivement toutes les machines. Mais

Service des voyageurs. Trains directs entre New-York Pour le New-York Central, où le système et Albany. de la double équipe est appliqué aux trains de marchan-

dises comme à ceux de voyageurs, j'examinerai d'abord ce qui se rapporte aux trains de voyageurs, et je prendrai