Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 35]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

j,Asmarmazenump 70

NOTE SUR DES EXPÉRIENCES

d'une épaisseur donnée, peut se mettre sous la forme n 4,

A étant une constante qui dépend des rayons limitant la couche congelée et du coefficient de conductibilité. Nous avons vu, d'autre part, que cette quantité de chaleur se décomposait en plusieurs autres appelées g, q', q", q'", parmi lesquelles g, q' g" représentent l'effet utile produit et ne dépendent pas du temps, tandis que la dernière g", qui est une déperdition, est proportionnelle au temps : g" at. Si t désigne un laps de temps pendant lequel A ne varie pas sensiblement, la quantité de chaleur qui passe pendant ce teps est nAt ; mais la portion utilisée n'est que nAtat. Il est, dès lors, évident

que cette portion est d'autant plus grande que nA a est plus grand aussi. Le rapport

nA_

mesure l'écono-

mie du système employé. Le rendement dépend de deux éléments. Il est certain

que si on annule les déperditions en dehors du terrain. en supprimant la circulation du liquide incongelable, il ne dépend plus que d'un seul élément, le nombre n de degrés de la source de froid.

DEUXIÈME PARTIE EXPÉRIENCES SUR LA. RÉSISTANCE DES TERRAINS

DE CONGÉLATION DES TERRAINS.

71

Ces expériences ont un caractère industriel : elles n'ont pas la précision d'expériences de laboratoire. D'ailleurs, la précision est très difficile à obtenir en pareille matière. Il n'est pas aisé de connaître la température d'un cube gelé que l'on retire d'une enceinte refroidie au moment où on l'écrase sous la presse ; ce bloc n'est certainement pas à la même température dans toute sa masse, les parois se réchauffant plus vite que l'intérieur; d'ailleurs, pour observer la rupture, il est nécessaire de laisser ces parois au contact de l'air. Dans ces expériences, nous avons admis que des cubes sortant d'une enceinte à n degrés et portés immédiatement sous- la presse, restaient à n degrés : comme la résistance va croissant à mesure que la température diminue, le chiffre donné par l'expérience est certainement inférieur au chiffre réel. Nous avons admis aussi que les cubes ayant séjourné plusieurs heures dans des vases disposés au sein d'un

bain :à n degrés étaient eux-mêmes à n degrés. Enfin, nous avons considéré que des cubes gelés, exposés à l'air libre, n'étaient revenus à 0 degré qu'au bout d'une heure d'exposition.

Nous nous sommes, d'ailleurs, appliqué à multiplier les essais plutôt qu'à leur donner une grande précision. Les essais ont porté sur le sable naturel gelé à diverses températures et avec des degrés divers d'humidité ; sur des mélanges à proportions définies d'eau, de sable et de glaise à modeler ; enfin, sur des cubes de glace pure.

CONGELÉS.

Le second sujet sur lequel ont porté les expériences est la résistance de matières congelées Ces expériences ont consisté dans l'écrasement à la presse hydraulique d'un certain nombre de cubes et dansl'essai de briquettes à la traction.

De même qu'il Essais sur le sable mélangé d'eau. est difficile de connaître exactement une température, il est assez malaisé d'obtenir des bains à des températures déterminées. Pendant que le tube d'expérience fonctionnait, la température du bain dans le congélateur restait comprise entre --I 4 et 17 degrés et les expériences de