Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 222]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

GISEMENTS DE MINERAI DE EER

398

noix), de Biou (commune de Jussy), d'Etréchy (commune d'Osmery) et de Bussy ; toutes ces minières n'ont d'ailleurs donné lieu qu'a des exploitations de peu de durée.

ni CENTRE DE LA PRANCE.

899

Les minières de Dun-le-Roi ont constitué, à une cer-

taine époque, un des centres importants d'extraction minière; elles se rattachent à un vaste dépôt lacustre, qui s'étend entre l'Auron et le Cher les gisements de minerai semblent surtout abondants et riches sur la

Les gisements de cette vallée Vallée de P./luron. constituent deux centres importants : le bassin de la Chupelle-Saint-Ursin (au nord) et celui de Dun-le-Roi (au sud), autour desquels se groupent un certain nombre de petits gisements superficiels disséminés sur le plateau jurassique.

Le bassin de la Chapelle-Saint-Ursin commence à l'est, près du village de ce nom, se poursuit à l'ouest jusque vers la vallée du Cher, au nord jusqu'à Mehun, et au sud jusqu'à la route de Bourges à Saint-Florent. L'exploitation s'est portée d'abord sur les gisements superficiels de la bordure de ce bassin : minières de Luet (commune de Marmagne), des Plantes-de-Bois-Vert (communes de Bourges .et de la Chapelle-Saint-Ursin). Plus tard, les filons ont été exploités sur une profondeur de 8 à 10 mètres, sur le bord oriental du bassin, par petits puits et galeries ; plus récemment, ont été ouvertes

les grandes exploitations régulières, à une profondeur moyenne de 30 mètres, des Bordes, Ignou, la Corné et Prunet.

La production annuelle de ce bassin a, certaines années, dépassé 40.000 tonnes de minerai lavé. Entre le bassin de la Chapelle et celui de Dun-le-Roi, on ne trouve plus que des amas discontinus exploités sur les plus un assez grand nombre de points ; les gisements importants ont été ceux de Bois-Vert (commune de SaintJust), où les poches de minerai atteignaient des propor-

tions considérables.

Les autres minières sont celles de Villardeau et du

Champ-des-Genièvres (commune de Sennecay), et celles du Plaix (commune de Levet).

bordure orientale, au voisinage de la vallée de l'Auron ; ils diminuent d'importance au fur à mesure qu'on s'en éloigne; déjà, à Poilvilain, la Bouillère et les Bois-Forts (commune de Saint-Germain), ils semblent avoir perdu beaucoup de leur richesse, et plus à l'ouest, ils n'ont jamais donné lieu qu'à des exploitations de courte durée. Les travaux les plus fructueux se sont donc concentrés sur la bordure du bassin, où l'on a d'abord pris les affleurements à ciel ouvert ; de petits puits et galeries, puis de grandes exploitations régulières ont permis d'extraire le minerai jusqu'à une profondeur de 15 à 20 mètres. Presque tous ces travaux ont été concentrés dans l'angle formé par les routes de Dun-le-Roi à Châteauneuf et de Dun-le-Roi à Vorly ; au sud de la première, il n'y a eu que des extractions sans importance: Plus au sud encore, le minerai de fer a été exploité à ciel ouvert, à une époque déjà assez reculée, dans les bois do Couris, près Meillant. Vallée du Cher. Le minerai de fer en grains a été exploité sur un très grand nombre de points au voisinage de la vallée du Cher, mais il n'y a existé, en réalité, qu'un seul centre d'exploitation important : le bassin de SaintFlorent, auquel il convient de rattacher celui de Chanteloup, qui n'en est séparé que par la vallée du Cher. L'étendue superficielle de ce bassin n'est pas considérable; il a été cependant le siège d'une exploitation active, dirigée par le Creusot.

Les minerais de Chanteloup offrent une particularité assez remarquable : on y trouve deux niveaux de filons ;